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Mon itinéraire en résumé

Jour 0 : Vol Nantes – Paris – Antananarivo

Jour 1 :  Route Antananarivo à Antsirabe

Jour 2  : Matin : Betafo – AM : Route de Betafo à Miandrivazo

Jour 3 : Route de Miandrivazo à Morondava – Soir : Allée des Baobabs

Jour 4 : Matin : Morondva – AM : Route de Morondava à Kirindy – Soir : Kirindy Forest

Jour 5 : Matin : Kirindy Forest – AM Route de Kirindy à Morondava

Jour 6 : Morondava

Jour 7 : Matin : Vol Morondava/Antananarivo/Nosy Be – AM : Nosy Be (Andilana)

Jour 8 : Lokobe National Park (Nosy Be)

Jour 9 : Nosy Iranja

Jour 10 : Nosy Iranja

Jour 11 : Matin : Nosy Tanykely – AM : Nosy Be (Madirokely)

Jour 12 : Matin : Trajet Nosy Be à Ambilobe – AM : Trajet Ambilobe à Ankarana – Soir : Ankarana National Park

Jour 13 : Ankarana National Park

Jour 14 : Route Ankarana aux Tsingy rouge (visite) – AM : Route Tsingy rouge à Diego Suarez (visite)

Jour 15 : Matin : Montagne d’Ambre – AM : Ramena

Jour 16 : Matin : 3 Baies  – AM : Ramena

Jour 17 : Matin/AM : Mer d’émeraude  – Soir : Ramena

Jour 18 : Matin : Montagne des Français  – Soir : Ramena

Jour 19 : Matin : Vol Diego Suarez/Antananarivo – AM : Palais du Roi (Antananarivo) – Soir : Aéroport

Jour 20 : Vol Antananarivo – Paris – Nantes

Retrouvez toutes les informations pratiques en bas de l’article.

 3 semaines à Madagascar en famille

Rien que d’écrire le mot Madagascar j’ai encore des étoiles dans les yeux. Aller à Madagascar c’est entrer dans un autre monde bien loin de nos contrées françaises. Je garderai en souvenir sa nature époustouflante et unique, ses paysages si variés, ses plages qui n’ont rien à envier aux autres pays, sa population accueillante et souriante, ses animaux endémiques. Pour moi, un coup de cœur, assurément.

Mais bien sûr, tout n’est pas rose car c’est un pays extrêmement pauvre (et ça nous fait poser des questions sur notre légitimité d’être là), les trajets sont souvent longs, l’organisation laisse parfois à désirer, le confort n’est pas toujours au RDV, il faut garder un œil sur ses affaires…Heureusement, tout ça est balayé d’un coup quand on se retrouve aux pieds des baobabs ou face à une bande de lémuriens. Une destination pas faite pour ceux qui n’ont jamais voyagé mais largement réalisable. L’image véhiculée par les médias d’un pays dangereux et hostile n’est pas ce que j’ai ressenti sur place. Avec un peu de bon sens on voyage sereinement à Madagascar.

Je vous détaille donc ici mon périple de 3 semaines à Madagascar en famille. Vous trouverez en bas de l’article toutes les infos pratiques (santé, sécurité, hébergement…)

Comme partout à Madagascar, l’état des routes laisse à désirer. Peu entretenu le bitume est jonché de nids de poule (géantes). On ne compte pas les trajets en km mais en durée. Même si 170km séparent Antsirabe de Antananarivo il faut néanmoins 5h à 6h de route. De quoi occuper la première journée.

Le point positif c’est que la route est très belle et on ne s’ennuie pas : il y a toujours des choses à voir. On traverse des paysages de rizières et des hameaux construits en terre ocre disséminés dans les vallées. De plus, l’animation est totale : les scènes de vie sont partout et l’on voit les personnes travailler dans les champs, les charrettes de zébus sur la route, les poules qui traversent… un joyeux bazar. Premier jour et première panne pour notre voiture. Mais, pour Lucien notre chauffeur, un problème égal une solution. Il nous dégote un véhicule pour nous emmener à notre hôtel à Antsirabe et lui nous rejoindra plus tard le temps de réparer la panne. Ici, le mode débrouille est une devise.

Comme nous sommes l’hiver les journées finissent tôt et à 17h30 le soleil se couche. Nous n’aurons eu qu’un petit instant pour nous balader dans Antsirabe. Quelques visites peuvent être faites sur place mais nous avons opté pour ne pas rester 1 journée complète et repartir directement le lendemain matin.

Après ça et comme c’était jour de marché on y a fait un petit tour. Il était bien recommandé de ne pas avoir de sacs et rien dans les poches pour éviter les pickpockets.  J’aurai aimé en voir un peu plus mais comme il nous restait de longues heures de trajet à faire nous avons écourté.

L’après-midi a été consacré à au moins 5h de route sans vraiment d’arrêt. Le paysage s’est modifié progressivement : des hauts plateaux du centre du pays nous redescendions en altitude et les températures grimpaient. La végétation s’est rarifiée et les collines étaient recouvertes d’herbes asséchées telle la savane africaine.

A Miandrivazo, il n’y a rien à faire, c’est seulement une étape dans le voyage où l’on peut trouver des hôtels. Mais c’est ici aussi que démarrent les croisières en pirogue pour descendre le fleuve Mania sur 3 jours et rejoindre Belo sur Tsiribihina. Par manque de temps et avec les filles on a choisi l’option route cette fois-ci 😉

Nous voilà repartis pour de nouveau 5 à 6h de route. On traverse beaucoup de villages où nous sommes souvent interpellés « Vasah » (blanc) par les enfants étonnés et curieux de voir nos filles.

En fin de parcours, les collines ont laissé place à des plaines agricoles et les premiers baobabs ont commencé à faire leur apparition.

Et comme le timing était parfait, nous arrivons à l’allée des baobabs pour profiter du coucher de soleil. Premier endroit où l’on voit que c’est touristique car beaucoup de personnes se promènent dans l’allée. Ça reste quand même correct mais ça fait bizarre. Les baobabs étant centenaires ils n’ont pas été plantés en bordure de route mais c’est bien la route qui a été aménagée aux pied des géants. Sur une centaine de mètre on déambule le nez en l’air fasciné par ces arbres majestueux. Et, quand le soleil se couche, les couleurs deviennent magiques.

Nous rejoignons ensuite de nuit notre hôtel à Morondava.

Mais le repos est de courte durée car nous avons prévu de dormir près de la forêt de Kirindy à 80 km au nord de Morondava… mais un équivalent de 2 à 3h de route.

La piste (car c’est une piste en terre) passe de nouveau par l’allée des baobabs. Et cette fois nous l’aurons vraiment que pour nous. Même si la lumière est moins belle nous apprécions la sérénité des lieux et d’être les seuls touristes.

Nous continuons la route avec un petit détour pour voir les baobabs amoureux. 2 troncs entrelacés lui ont valu ce nom. Honnêtement ? j’ai moins aimé ce spot car aussi touristique. Les baobabs le long de la route ou parsemés dans les champs sont bien plus sympas à voir. Et il y en a un paquet ce qui rend l’expérience plaisante.

Nous arrivons au seul hôtel du coin, le Kirindy lodge doté d’une piscine (le graal pour les enfants). Nous avons tout de suite fait un plouf après avoir affronté la chaleur et la poussière du trajet. L’hôtel est accolé au village et c’est assez perturbant de voir les enfants nous observer de l’autre côté des barrières…

On ne vient pas ici pour la piscine mais bien pour la Kirindy forest à 8km de là qui héberge une faune endémique. Et la star du coin c’est le fossa, le plus grand prédateur de Madagascar. Bien que présent partout, c’est l’endroit où il y a le plus de chance de l’observer.

Le parc propose des balades nocturnes. Pas besoin de réserver à l’avance nous y allons avant la tombée de la nuit. A Madagascar, les guides sont obligatoires pour entrer dans un parc national, nous en avons donc un d’assigné. C’est parti pour 2h de visite qui commence relativement bien car un fossa peu farouche et habitué du coin est venu se promener dans le camps à la recherche de nourriture.

Après un moment d’observation nous suivons notre guide à la queue leu leu dans la forêt à la lumière de la torche. La visite est assez rythmée car nous pouvons voir 3 espèces de lémuriens nocturnes à plusieurs reprises.

Nous revenons satisfaits de ses belles rencontres animalières.

Pour info, il y a aussi possibilité de dormir dans le parc à l’entrée. C’est géré par le parc. Personnellement ,je n’avais pas trouvé cette info avant de partir. Le confort doit être plus minimaliste.

On démarrera quand même la journée avec une petite excursion pour rejoindre le village de pêcheurs de l’autre côté de la rivière. A l’aide d’un guide, nous prenons une pirogue et longeons la mangrove avant de débarquer dans le village.  Nous faisons le tour et observons la vie locale qui s’y déroule : petits étals de marchandises, arrivées des pêcheurs… et les enfants qui curieux nous suivent dans les « rues ». J’avais un peu peur que ce soit un village pour touristes mais même si certains touristes viennent (on en a pas croisé) il reste “vrai” et  traditionnel. Nous reviendrons à pied car la marée est au plus bas. Joli moment passé là-bas.

Le reste de la journée sera alterné entre piscine, plage, balade dans les rues et tresses africaines pour mes filles.

Le soir, lorsque le soleil se couche les pirogues de pêcheurs reviennent avec leur prise. Au-delà du côté très photogénique, mes filles étaient impressionnées de voir les prises : des poissons tropicaux au requin marteau.

En descendant de l’avion, on change radicalement de décor : on passe d’une région assez sèche à une région plutôt tropicale humide. Et ça se voit car Nosy Be est une très grande île très verte et vallonnée. Nous pourrons en avoir un bon aperçu le temps de rejoindre notre logement dans le nord-ouest de l’île après 45 minutes de taxi.

Nosy Be est certainement le coin de Madagascar le plus touristique et ça se voit : beaucoup de blancs, une offre d’hébergement très importante et un aéroport qui dessert aussi l’international (L’Italie, La Réunion, L’Ethiopie…).

On découvre notre hôtel logé aux abords d’une mangrove dans un coin isolé : parfait !! On y passera 2 nuits mais on y serait bien resté plus longtemps.

Après avoir pris nos marques nous allons à pied à la plage d’Andilana considérée comme une des plus belles de l’île. Certes, elle est belle mais que de monde ! Et surtout, beaucoup d’hôtels haut de gamme qui alignent leurs transats en bord de plage. Le coin n’est pas désagréable mais manque d’authenticité.

Les chemins sont parfois escarpés et nous croisons des lémuriens nocturnes (sportives), des serpents dont un magnifique boa qui dormait sur le chemin, des lézards et grenouilles. Après un petit rafraîchissement, dans une cascade nous retournons sur la plage pour profiter d’un bon déjeuner. D’ailleurs, quelques lémuriens viendront voir s’il n’y a pas une banane ou 2 à dégoter.

Nous rentrons en pirogue (et on pagaie on pagaie !) avant de rejoindre notre hôtel pour profiter de la piscine.

J’ai beaucoup aimé cette excursion et j’aurai été déçu de passer à côté.

Le matin nous partons donc sur un petit bateau à moteur direction Nosy Iranja. Sur le chemin l’objectif est de passer un moment à observer la faune marine. Nous passons ainsi pas mal de temps à suivre des bancs de dauphins qui jouent à l’avant du bateau. On tente une mise à l’eau pour les voir en masque-tuba mais la visibilité n’est pas des meilleures. Nous y étions en juillet et les baleines à bosse n’étaient pas encore présentes, il faut attendre au moins août. Quant aux requins baleines, c’est  pareil il faut attendre septembre pour avoir la chance d’en rencontrer.

Avant de rejoindre la terre ferme nous faisons un arrêt snorkelling pour voir de jolis poissons colorés.

Nous prenons nos quartiers dans des tentes/bungalows sur la plage. Après un bon déjeuner l’après-midi, nous profitons de la belle plage, de la visite du village et du point de vue sur l’île en prenant de la hauteur.

Pour clôturer la journée, nous partons prendre un apéro sur une plage déserte, et là nous avons la surprise qu’un nid de tortue décide d’éclore. Nous assistons avec émotions à ces bébés tortues qui rejoignent la mer.

Le soir, pendant le dîner, un nouveau coup de chance : une maman tortue décide de venir pondre à quelques mètres de notre bungalow. Moment d’émotion. Par contre, rien n’est mis en place pour protéger le lieu de ponte…

Le lendemain matin, nous partons faire le tour de l’île en bateau pour observer de nouveau des dauphins et faire un peu de snorkelling avec des poissons et des tortues ! Nous débarquons ensuite sur la langue de sable qui n’apparaît qu’à marée basse.  Entre balade et baignade, nous profitons encore de cette petite île jusqu’en début d’après-midi avant de revenir sur Nosy Be.

Je n’ai aucun regret d’avoir passé la nuit sur place car sur une journée (voir quelques heures sur place) il est difficile de s’imprégner totalement du charme des lieux.

De là, nous avions programmé de retrouver un chauffeur pour les 4 prochains jours. Nous allons rallier Diego Suarez la ville au nord en effectuant quelques arrêts sur la route.

1er arrêt nous visitons un jardin aux épices où l’on nous explique la culture du cacao, de la vanille, du poivre etc… Nous avions déjà vu ça dans d’autres pays donc on a pas appris grand-chose mais ça reste intéressant et ça sert de révision.

Nous continuons pour faire une pause déjeuner à Ambilobe, ville sans grand intérêt. Après une nouvelle bonne heure de route, nous voilà aux portes du parc national d’Ankarana. Le village est en bord de route et on peut dire qu’il n’y a rien à y faire ! Nous prenons donc nos quartiers tranquillement avant d’effectuer la balade nocturne. Une fois la nuit tombée et accompagné d’un guide (Jouvence) nous faisons un petit tour d’1h dans les environs. Nous verrons énormément de caméléons qui dorment sur les branches. Il est plus facile de les voir la nuit car la lumière de la torche les mets en évidence parmi le feuillage. Nous apercevrons aussi le plus petit lémurien de Madagascar, un serpent et autre type de lémurien nocturne.

La première partie est une balade dans la forêt : nous essayons d’apercevoir quelques animaux et notre guide nous donne des explications sur le parc, la flore, la faune.

La deuxième partie de la visite est celle pour laquelle nous sommes venus : voir les fameux pics rocheux qui forment une forêt minérale (quasi) impénétrable. On peut voir ces formes géologiques également au parc Tsingy de Bemaraha mais son accès est plus difficile et les conditions de visite plus compliquées avec de jeunes enfants. Mais il paraît qu’il est plus grandiose. En tous cas, le paysage est assez stupéfiant, les plantes qui y poussent sont elles aussi inhospitalières avec des pics comme le tranchant de la roche. Il faut faire attention où l’on pose les pied et éviter de tomber sinon c’est bobo. Une passerelle a été installée : après une légère appréhension, la franchir fait très « Indiana Jones ».

C’est après cette étape (et de nouveau une lonnngue marche en forêt) que nous rejoignons un spot de pique-nique. C’est organisé par le logement donc il n’y a qu’à se mettre les pieds sous la table.

Et pour finir, notre guide Jouvence nous emmène dans les entrailles de la terre. Ce parc est aussi connu pour ces immenses grottes qui creusent un vrai souterrain sous le parc. Nous accédons donc à une immense grotte (gardée par un python 😉) qui n’est en rien aménagée pour les touristes. A la lumière du téléphone et en faisant un minimum attention au relief intra-grotte nous découvrons une immense colonie de chauve-souris qui investit les lieux : ça piaille fort, on ne peux pas les manquer. Je suppose que certaines d’entre elles font le festin du python. Mais telle une scène d’Halloween nous rencontrons aussi d’immenses araignées et autres cafards. C’est sûr on peut ne pas aimer l’ambiance. En contrepartie, vous verrez aussi quelques stalagmites et stalactites.

Ainsi s’achève cette journée et nous retournons à notre hôtel pour la fin de journée.

En parlant de faim notre chauffeur nous emmène à un restaurant (pour touriste) non loin de là. Plus que le repas, on retiendra de cet endroit les quelques lémuriens qui nous ont fait la surprise de descendre d’un arbre en quête d’une banane.

Après le repas, nous rejoignons Diego Suarez à 1h de route au nord. Considérée comme la plus française des villes il reste encore dans le centre des bâtiments coloniaux. Bon, honnêtement, il y a pas grand-chose à y faire et une petite balade suffit largement. On ne peut pas dire que Madagascar brille par ces villes.

Pour le temps d’une nuit nous logerons un peu excentré de l’hyper centre en bord de mer face au célèbre pain de sucre.

Ici la forêt est belle avec des arbres majestueux et des cascades, un paysage que nous n’avions pas vu jusqu’ici à Madagascar.

L’après-midi notre chauffeur nous dépose à Ramena où nous allons passer nos 4 dernières nuits à Madagascar. C’est ici que s’achève nos 4 jours avec lui.

Ramena est une station balnéaire au nord-est de Diego . Les habitants viennent à la plage pour se détendre, se baigner et profiter des restaurants qui longent la plage. A notre arrivée (un dimanche) la plage était vivante et très animée, c’est le week-end pour les malgaches aussi !

Nous voilà partis pour 4h de balade pour revenir à pied à notre hôtel à Ramena. Sur cette partie de la côte le vent souffle fort et c’est le paradis des kites surfeurs, d’ailleurs le spot est bien connu et il est possible de faire des sorties ou d’y prendre des cours. La mer y est d’un bleu qui prend des teintes toutes plus belles les unes que les autres. Nous serons seuls tout le long de la balade (à part un autre couple croisé). Autant dire que c’est nous face à la nature. Les plages et les points de vue s’enchaînent pour le plaisir des yeux.  A mi-parcours nous nous arrêtons sur une plage déserte pour nous baigner et nous rafraîchir.

A la 3ème baie considérée comme l’arrivée il est possible de se restaurer. Certains ont convenu d’être récupérés ici pour rentrer en voiture.

Nous, nous continuons à pied. Cette partie se fait davantage sur la piste dans le bush et la chaleur est assez écrasante. Mais la dernière partie rattrape le bord de mer et nous arrivons à Ramena.

Au programme de l’après-midi, se sera farniente pour récupérer de notre matinée sportive. Entre piscine et balade sur la plage le temps file à grande vitesse. Et puis, quelques lémuriens se baladent souvent dans l’hôtel pour le plaisir des filles.

Nous rentrons dans l’après-midi à Ramena. Autant l’allée était tranquille, autant le retour était mouvementé ce qui est très souvent le cas. Pas vraiment prévenus et pas équipés nous étions trempés par les vagues qui nous arrosaient de seaux d’eau. Avec le vent, nous étions gelés. Les habitués avaient leur Kway de marins : futés. Mais on s’est vite réchauffés une fois débarqués à Ramena.

La descente se fait par le même chemin sauf si l’on a choisi la version longue. Au passage, quelques baobabs endémiques du coin nous rappellent que nous sommes bien à Madagascar.

Nous allons directement au palais du roi Ambohimanga, un site un peu excentré de Tana dans la campagne environnante. En chemin nous traversons des zones cultivées assez photogéniques. Pour découvrir le palais du roi le mieux est de prendre un guide pour vous expliquer un peu mieux l’histoire des lieux. Sinon, effectivement, on passe un peu à côté, et côté architecture on est bien loin d’un « palais » comme on peut se l’imaginer. Ce palais fait écho au palais de la reine qui domine Antananarivo mais que nous ne visiterons pas par faute de temps.

Nous filons ensuite au marché artisanal : bon là il faut le dire c’est à éviter. Il s’agit en fait juste d’un alignement de boutiques de souvenirs qui vendent plus ou moins les mêmes choses. Bref, un attrape touriste. Nous finirons notre séjour par ce site sans doute le moins authentique que l’on ait pu voir !

 Quand y aller : Madagascar est un pays suffisamment grand pour avoir plusieurs climats. L’idéal est d’essayer de viser les saisons sèches, mais si on veut aller aux quatre coins du pays sur un seul voyage ça ne sera pas possible. Le centre du pays est sur des hauts plateaux il fait donc frais l’hiver mais sur la côte la température sera élevée même l’hiver (c’est-à-dire l’été pour nous). Renseignez vous selon votre itinéraire mais de mai à octobre est globalement une bonne période pour découvrir le pays. Attention, cependant vers Sainte Marie vous pourrez avoir pas mal de pluie. Si vous voulez observer les animaux : préférez août à octobre pour voir des baleines et plutôt la saison des pluies (hiver français) pour voir davantage de reptiles (ils hibernent plus).

Combien de temps : Le pays est très étendu et fait environ la superficie de la France, ne comptez pas tout voir en 3 semaines. Beaucoup d’itinéraires sont possibles et peuvent être combinés. Idéalement il faut un minimum de 2 semaines mais avoir 3 semaines est plus confortable. 

Sécurité : C’est la crainte la plus commune quand on évoque Madagascar. Ce qu’il faut bien avoir en tête c’est que Madagascar est dans le top 5 des pays les plus pauvres sur terre, un bien triste palmarès. Donc forcément en tant que touriste on est perçu comme riche et les tentations sont grandes. Il faut donc éviter de sortir bijoux ou autres apparats qui peuvent être source de convoitise. J’avais quand même souvent mon appareil photo à la main et je n’ai pas eu de problème. Autre règle à éviter, c’est de vous promener la nuit. Ensuite, certaines zones sont considérées comme plus à risque et sont répertoriées sur le site ici. D’ailleurs toujours le consulter avant le voyage pour vérifier les conditions actuelles du pays. Par exemple, Antananarivo est réputée comme dangereuse avec des vols fréquents (un de nos chauffeurs nous l’a confirmé). Mais globalement les personnes vous sollicitent souvent pour un petit billet.

Combien ça coûte : Madagascar est une destination bon marché. Les hébergements et les restaurants sont très abordables. Ce qui peut faire monter la note ce sont les excursions avec des agences (comme Nosy Iranja) ainsi que les vols internes.

Comment se déplacerA la fois simple et pas simple. Si vous voulez choisir la façon peu onéreuse et en immersion totale avec la population il faudra choisir l’option taxi brousse. Ce sont des vans qui sillonnent le pays à la façon de bus. Plusieurs inconvénients (qui ne le sont peut-être pas pour tout le monde) : les trajets sont longs car il y a de nombreux arrêts (mais ils roulent aussi la nuit) ; ils sont souvent surchargés et donc le confort est limité ; les bagages sont entreposés sur le toit (avec du cordage) et il faut être vigilant que votre valise ne soit pas déchargée ou prise par erreur à chaque arrêt ; les gares routières sont mal organisées et trouver le bon taxi brousse est en soit un défi quand on n’est pas habitué. Pour toutes ces raisons, j’ai choisi de  prendre un chauffeur pour les longs trajets. Pour les autres petits déplacements vous trouverez facilement tuk-tuk ou taxi à la dernière minute dans la rue ou auprès de votre hôtel.

Alors le chauffeur, comment ça marche ? Une fois votre chauffeur trouvé, vous décidez ensemble de votre itinéraire jour par jour.  Dans mon cas, c’était à moi de réserver les hébergements. Généralement, le chauffeur est logé et nourri à titre gracieux par les hébergements, ils ont des chambres prévues pour donc on ne réserve pas pour eux. Il faudra se mettre d’accord sur un tarif : montant à la journée, frais d’essence et éventuellement des frais de retour en cas d’un trajet aller simple.

Vous pouvez utiliser l’avion pour les plus longs trajets et gagner du temps. Le problème c’est que toutes les lignes passent par Antananarivo donc il faut parfois combiner 2 vols. Comme il y a peu de vols par jour (1 voir 2) les horaires ne sont pas forcément compatibles. Attention aussi car ce sont les champions des modifications d’horaires, donc prévoir un peu large. Il y a qu’une seule compagnie aérienne, ce monopole a donc un prix et peut faire grimper votre budget vacances significativement.

Santé : Toutes ces informations peuvent évoluer et avant de partir vous pouvez vous rapprocher de votre médecin ou des conseils d’un centre de santé pour les voyageurs. Pas besoin de vaccins particuliers pour Madagascar à part celui de l’hépatite A qui est recommandé. Le seul inconvénient reste les moustiques et la transmission du paludisme. Un traitement anti-palu est donc recommandé. Il faut une ordonnance pour se procurer les médicaments en pharmacie. Nous avons pris le traitement et nous n’avons eu aucun effets secondaires.

Je recommande toujours de partir avec une assurance voyage car même en faisant attention il peut arriver un pépin de santé. Les frais peuvent être élevés et une assurance est donc précieuse dans ces cas-là. J’ai choisi GobyAva voyage une assurance compétitive en terme de tarif et qui propose une couverture étendue incluant l’annulation de voyage, les frais médicaux, le rapatriement, la perte de bagage ainsi que la responsabilité civile. L’assurance est flexible offrant différents niveaux de couverture en fonction de vos besoins spécifiques. Un service d’assistance 24h/24h 7jours/7 est disponible en cas d’urgence, pratique non ? La souscription à GobyAva Voyage est simple ainsi que la démarche pour les remboursements. Bref, de quoi partir l’esprit tranquille. Retrouvez plus d’infos sur mon article ici ou sur leur site ici.

Décalage horaire : +1h de plus en été.

Entrée : Pas besoin de remplir des documents au préalable si vous restez moins de 30 jours sur place. Vous obtiendrez directement le visa à l’aéroport en arrivant à Antananarivo. Je vous préviens c’est un peu le bazar. On passe devant un premier guichet pour payer le visa en espèces : 35€ donc bien prévoir le coup (vérifier que le montant ne change pas). Ensuite, au deuxième guichet ils font le visa. Et là, il faut se rendre à un troisième guichet pour qu’ils signent le visa.  Rien n’est bien indiqué ni bien expliqué mais au final tout le monde réussi à passer ! Les modalités d’entrée peuvent changer à tout moment alors vérifiez avant ici.

Argent : Ce point mérite une petite anticipation avant de partir. En effet, nous sommes largement habitués à payer en carte bancaire. Mais à Madagascar non, pour la bonne raison que peu de personne ont des comptes bancaires. Il faudra donc avoir du cash avec vous et en quantité suffisante. Les distributeurs sont présents dans les grandes villes. Donc entre 2 il faut avoir suffisamment sur soi. Vous serez vite millionnaire avec un tas énorme de billets car pour 1€ vous avez l’équivalent de 5 000 Ariarys… Quelques règles : avant chaque étape essayer d’estimer vos dépenses pour voir si vous avez assez, repérer les hôtels qui acceptent les CB ou les virements ça réduira le cash à avoir ; ayez plusieurs CB sur vous car les distributeurs sont limités à environ 150€/retrait, répartissez les cartes et le cash entre vous (ça vous sauvera en cas de perte ou vol). Certains distributeurs peuvent être à vide donc éviter le dernier moment. Attention une de mes cartes (Revolut) a été avalée par un distributeur, par chance la banque était ouverte mais ils m’ont prévenu que ce type de carte était mal acceptée… je n’ai pas retenté du coup. Essayez aussi d’avoir des petites coupures sur vous pour les pourboires.

Pauvreté et dons : Madagascar est très pauvre et vous ne pourrez que le constater par vous-même. Alors est-ce choquant ou pas ? D’une certaine façon oui. Cependant, la misère est plus dure à voir dans les grandes villes que l’on a un peu évitées. Dans les campagnes, les personnes vivent davantage traditionnellement. Ils ont leur maison (hutte en terre, bois…), un puits, souvent des champs. Nous n’avons pas vu de malnutrition ou de famine et les enfants et adultes avaient toujours le sourire. Je n’ai évidemment pas vu ou perçu le pire et les zones touristiques sont peut-être davantage épargnées (quoique), en tout cas ce n’a pas été pour mes filles un choc au sens premier du terme. Cela fait se poser des questions sur les inégalités surtout que la corruption est un vrai problème à Madagascar ; l’argent du pays est redistribué surtout à ses dirigeants…

Nous n’avions rien apporté à distribuer. On nous sollicite régulièrement (sans trop d’insistance) pour qu’on donne quelque chose. Il faut savoir dire non et surtout pour l’argent. Si c’était à refaire j’aurai apporté des crayons, des petits jeux pour les enfants qu’il est facile de distribuer sur la route.

Logement :  Si vous circulez dans les zones touristiques vous trouverez de quoi vous loger. Je n’ai testé que les hôtels. Autant à Morondava, Nosy be vous trouverez un large choix autant dans d’autres zones le choix est limité et mieux vaut réserver en avance. Surtout que certains tours opérateurs réservent pour leur groupe. Attention, tous les logement ne sont pas sur booking, il faudra trouver leur site internet ou numéro de téléphone. Le problème c’est qu’il peut y avoir du cafouillage dans les réservations. Généralement, les hôtels proposent petit déjeuner et dîner ce qui est assez pratique surtout si on est un peu isolé. Certains logements vous demanderont un acompte pour valider la réservation. Et pour rappe,l la plupart des logements n’acceptent que les espèces. Régulièrement à Madagascar, il y a des coupures d’électricité et d’eau donc ne soyez pas étonnés A chaque fois ça n’a duré que quelques minutes dans mon cas. Le seau d’eau en réserve ou la lampe torche est parfois utile 😉

Et les enfants dans tout ça ?

Destination pour enfant :

Madagascar n’est pas synonyme de destination facile avec les enfants. C’est à moitié vrai. Voyager avec un bébé à Madagascar n’est sans doute pas le plus approprié mais pas non plus incompatible. J’ai attendu que mes filles soient plus grandes pour que les trajets, les repas soient plus faciles… bref, la logistique de manière générale. Et puis, voyager avec des enfants nous a apporté la bienveillance des malgaches toujours curieux de voir et d’échanger avec nos filles.

Est-ce que mes filles ont aimé ce voyage ? Je vais répondre un grand OUI. Une destination nature par excellence qui a ravi leur amour pour la nature et les animaux. Elles ont été curieuse de voir comment la population vivait sans en être choquée/peinée. Il y a aussi de quoi se baigner et de profiter des piscines ou des plages de rêve le tout sous un beau soleil ni trop chaud ni trop froid.

Age des filles au moment du voyage : 6 ans et 9 ans et demi

A emporter : Emporter avec vous surtout des tenues légères mais aussi des tenues chaudes si vous partez l’hiver dans les hauts plateaux. Il y a pas toujours de chauffage et les températures dégringolent . Pour les sorties dans les parcs nationaux, il faut des chaussures fermées. Sinon : crème solaire, lunettes et chapeaux sont indispensables. On ne peut pas boire l’eau alors si vous avez une gourde filtrante ça peut être pratique pour éviter d’acheter trop de bouteilles en plastique. Pensez à avoir une trousse de pharmacie bien remplie car c’est pas forcément évident de trouver des médicaments sur place. Nous n’avons pas eu besoin d’adaptateur pour l’électricité. 

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