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1 semaine dans les Pyrénées-orientales et alentours

Cette partie de la France me tentait depuis un moment alors comme j’avais une bonne semaine de dispo en février c’était parfait pour aller la découvrir. Et il faut dire que les Pyrénées-Orientales est un département qui a tout pour lui : mer et montagne se partagent le territoire. C’est incroyable de pouvoir crapahuter dans des chemins de randonnées le matin et de flâner le long de la côte l’après-midi. J’ai pu aussi un peu déborder et aller jeter un coup d’œil dans l’Aude et dans l’Hérault. Je vous présente mon itinéraire ainsi que les endroits que j’ai eu plaisir à visiter. 

Jour 1 : Le village de Castelnou et l’étang de Canet
Ma première étape m’a tout de suite mis dans le bain : la visite de Castelnou. Ce petit village bien mignon aux toits de tuile et aux murs en pierre se pavane dans un cadre très pittoresque avec le pic enneigé du Canigou en toile de fond. On a commencé par prendre de la hauteur et aller au roc de Majorque qui surplombe la zone à 360°C. On a garé la voiture et fini à pied en 20 minutes environ (ça grimpe un peu). La vue est dingue et il serait dommage de ne pas y aller. On est ensuite redescendu au village : le tour se fait assez vite surtout hors saison où la plupart des boutiques/cafés/restaurants sont fermés. On peut aller dans le château mais ce qui a attiré davantage mes filles c’est l’aire de jeux proche du parking (payant) !

L’après-midi nous avons filé direction le village de pêcheur du lac de Canet. C’est assez étonnant ses cabanes, ça donne un air du lac Titicaca ! D’un côté de la route il y a le lac et de l’autre l’océan. Honnêtement, je n’ai pas été emballé plus que ça (faute au ciel nuageux ?). La plage est correcte mais assez banale, sûrement agréable l’été pour se baigner mais en février un peu moins. Par contre le lac avec les montagnes derrière c’est assez photogénique. Plus loin, Canet en Roussillon est à éviter si vous voulez mon avis. C’est une station balnéaire sans charme. Comme la météo était très moyenne on a visité l’aquarium près du port ce qui a bien plu aux filles.

                                           

Jour 2 : Les orgues d’Ille sur têt, les villages de Villefranche de conflent et d’Eus
Ca c’était une super journée ! Que de belles surprises.
Les orgues d’Ille-sur-têt me narguaient depuis un moment et j’avais hâte de les voir de mes propres yeux. On a commencé par THE point de vue (suivre table d’orientation sur la route vers Belesta) avec les orgues et la montagne derrière. On se croirait aux USA !! TROP BEAU. Ensuite, on rejoint le site (qui est payant). Je vous préviens toute de suite c’est très petit et on fait très vite le tour. Mais peu importe car le spectacle est magique et on peut rester à l’admirer sans se lasser. L’érosion a merveilleusement bien façonné ce paysage.

                                 

Nous sommes allés déjeuner à Villefranche-de-conflent. Un peu déçu par l’intérieur du village : il y a certes de beau bâtiments car c’est un village cerné de remparts mais c’est assez sombre et très peu animé (en février tout au moins !).  Du coup, on s’est rabattu sur une randonnée pas loin. Juste à la sortie du village, nous avons crapahuté une grosse heure pour atteindre une grotte qui domine la zone. Vraiment top comme rando avec une petite église perchée dans les montagnes sur le sentier (chapelle Notre Dame de vie). Il y a d’autres rando qui permettent de surplomber le village mais c’était un peu long pour nous. Même si on a une fille qui adore marcher, l’autre est encore petite et il faut la porter. Quand on ne fait que monter avec elle en porte-bébé croyez-moi, on le sent passer !

Pour finir cette belle journée nous avons fait escale à Eus, village typique perché sur un flanc de colline (si vous avez lu le livre “Tout le bleu du ciel” de Mélissa Da Costa une partie se passe dans ce village). Très joli. Nous avons simplement déambulés dans les ruelles et profités du calme et de la vue.

                                                                           

Jour 3 : La côte de vermeil
Encore une journée qui nous a rempli de belles images dans la tête. La côte de vermeil est une côte rocheuse qui part de la plage de Racou jusqu’à la frontière espagnole. Nous avons donc démarré le périple à la plage de Racou : elle est connue pour ses maisons qui ont les pieds dans le sable juste en front de mer. Cela m’a fait penser un peu au village de l’Herbe au bassin d’Arcachon, mais avec moins de charme. Hors saison je ne sais pas si l’arrêt est très utile, c’est plaisant mais sans plus.

 J’ai largement préféré la très célèbre Collioure ! A priori l’été c’est l’enfer pour y aller, mais alors en février on est plutôt tranquille : trouver une place de parking est assez simple. Le cadre est parfait : des maisons colorées en bord de mer et une église en pierre qui finit le décor. Se promener en front de mer permet de multiplier les points de vue et c’est très agréable.

On a un peu traîné, surtout en terrasse à faire le plein de soleil, donc nous n’avons pas fait de halte au village suivant : Port Vendres. On y est juste passé en voiture mais il semblait bien moins propice à la flânerie donc pas de regrets. Nous avons préféré jeté notre dévolu sur la pointe de Béar pour marcher sur le sentier du littoral. Depuis le phare un sentier suit la côte en direction de la plage de Paulilles. Là aussi on a bien apprécié la balade. Il n’y a pas de route donc on est vraiment dans la nature avec la mer comme seule compagne.
En février, le soleil se couche encore tôt donc nous n’avons pas pu aller à la plage de Paulilles, ni à Banuyls. Plutôt que de courir on avait préféré passer du temps à Collioure et sur le sentier du littoral. A mon avis il vaut mieux prendre 2 jours tranquilles pour bien profiter de cette côte.

Jour 5 : Caramany et Perpignan
Cette journée était un peu bizarre. Dans le sens où il y a eu quelques loupés. Notre 1er arrêt devait être au Forca Réal pour avoir un point de vue sur toute la région. On peut y accéder directement en voiture. Bon, la brume nous a gâché franchement le paysage ; je n’ai pas pris de photo ça ne valait pas le coup. Mais par temps clair ça doit valoir le détour. Ensuite, nous avons poussé jusqu’à Caramany pour un autre point de vue sur un lac artificiel. Idem c’était accessible en voiture : plutôt sympa comme spot mais assez rapide à voir. Ensuite, nous avons posé notre voiture dans le village en contrebas… en 5 minutes on a fait le tour et tout était fermé… même pas de quoi se prendre un café. Faire la route pour ça était un peu décevant mais c’est le jeu. Bref, ce n’est pas très grave on a filé sur Perpignan.

Je n’avais pas trop d’idées préconçues et était curieux de voir à quoi cette ville ressemblait. Après un bon restaurant au soleil (vive la vitamine D !) nous avons arpenté le vieux centre. Et là, encore déception. Quelques beaux endroits mais pas de coup de cœur. On a écourté la visite (surtout que les filles, ça ne les emballaient pas plus que ça non plus) pour aller au sud du lac de Leucate à Bonança. On a tous retrouvé notre sourire dans cet endroit calme et très nature. Des associations restaurent de belles barques qui donnent du cachet au lieu. Une belle balade à faire en fin d’après-midi.

                                        

Jour 6 :  Peyriac de mer et Gruissan
Cette journée a eu comme thématique : les routes bloquées. A 5 reprises le GPS nous a emmené devant des routes non praticables. Moi qui suis très patient en voiture j’ai vite perdu mon calme. Surtout le matin où l’on avait prévu un détour pour aller visiter Camélas et le point de vue depuis la chapelle St Martin de la roca. Et bien après 20 minutes de voiture l’unique route était barrée pour travaux. Super ! Et c’est comme ça que nous avons filé directement à Peyriac de mer dans le département de l’Aude.  Je ne sais pas si c’est le fait qu’en février c’était très calme (bon ok désertique) et qu’il y avait des travaux mais le village ne m’a pas plus séduit que ça. Par contre l’étang qui le borde est des plus agréables. On peut faire le tour à pied et emprunter des passerelles en bois aussi photogéniques qu’agréables. Et puis? la star du coin c’est le flamand rose ! Je trouve ça formidable de pouvoir les observer dans leur milieu naturel. Certains se sont mêmes rapprochés d’assez près pour encore mieux voir leur comportement.

Après cette escale ornithologique nous avons continué la route jusqu’à Gruissan. Là aussi très touristique, en février ça l’est beaucoup moins. Nous avons pique-niqué en haut de la tour Barberousse au centre du village avec une vue incroyable sur les toits du village et les salins. En contrebas, on pouvait apercevoir quelques flamants roses que nous sommes ensuite allés voir de plus près. Gruissan est connu pour ses salins à la teinte rose, et ils se visitent en saison. En février, on ne peut pas y entrer mais on peut voir quand même les tas de sel et la récolte aux tractopelles !!!

Nous avons fini la journée avec une petite balade au gouffre l’œil doux. Le site était déjà ombragé; ça doit être aussi un bon spot pour emmener son pique-nique.

Jour 7 : Le cirque de Mourèze et le lac de Salagou
Cette étape n’était pas du tout préméditée. Ma fille de 6 ans nous réclamait des randonnées dans la nature et ne voulait pas aller dans un village. Bon, comme on est de bons parents, on a cédé ! Après quelques recherches nous avons trouvé notre bonheur : le cirque de Mourèze et le lac de Salagou. Et bien, s’il y a  bien une chose que l’on ne regrette pas c’est bien ça ! En un mot : MAGNIFIQUE.
Sur le chemin nous nous sommes arrêtés à Béziers voir le site des 9 écluses. Il n’y avait pas de bateau à les franchir mais vu le dénivelé cela doit mettre un paquet de temps pour passer !
Nous avons commencé par faire une boucle dans le cirque de Mourèze qui débute dans le village du même nom. Avant, il faut garer sa voiture dans un parking-champs à l’entrée du village car il est impossible de se garer sinon (même quand il y a personne). Ensuite, il y a une grand boucle qui va jusqu’en haut du mont pour avoir la vue sur le lac de Salagou derrière ou une plus petite sur le même itinéraire. Nous avons opté pour la plus courte. Franchement, elle est déjà superbe et l’on marche bien parmi les étranges formations rocheuses qui se dressent de ci de là. Bref, au top.

                                         

Ensuite, direction le lac de Salagou pour se balader et faire le tour de la péninsule de Rouens qui est la zone la plus rouge. Oh là là quel bonheur et quels paysages ! On ne s’en lasse pas ! Faute de temps nous n’avons pas pu explorer davantage. Si vous avez un peu de temps devant vous prévoyez au moins une journée entière pour bien profiter de cet endroit atypique.

                                           

Avec tout ça je suis sûr que tout le monde trouvera son bonheur entre balade, farniente et culture. Bonne prochaine visite 😉

Quand y aller : Toute l’année en essayant d’éviter la pluie 😉 Hors saison reste le meilleur moment pour éviter d’avoir la foule surtout sur la côte de Vermeil. Gare aux bouchons à Collioure ! J’y suis allé en février et j’ai eu le soleil tout le temps et j’ai eu les sites rien que pour moi (je crois que tout le monde était au ski). Pour se baigner, c’est mieux entre juin et septembre, mais pour voir les montagnes enneigées c’est plus joli en hiver ! A vous de choisir. La visite des salins de Gruissan n’est pas possible en hiver et les petits villages (Eus, Castelnou…) ne sont vraiment pas animés (pas facile de trouver un endroit pour manger).

Budget :  Nous avons fait très peu de visites payantes car la plupart des sites sont des balades dans la nature. Pour les villages (Castelnou, Villefranche de Conflent, Collioure) les parkings sont payants. Sinon, les tarifs sont standards.

Où se loger : Pour mon itinéraire dans les Pyrénées-Orientales je suis resté basé à Thuir et c’était très bien car assez central pour les différents sites. Ensuite, notre logement était proche de Narbonne pour visiter Gruissan et le lac de Salagou.

Combien de temps : Je ne suis pas allé dans les montagnes car je n’étais pas équipé pour l’hiver. En 1 semaine, vous aurez un aperçu (c’est le temps que j’ai eu sur place), mais si vous êtes adeptes des randonnées ou du farniente (ou les 2) vous pouvez y rester facilement 15 jours. Il y a beaucoup d’autres sites à découvrir en Aude et en Hérault et je n’ai vu qu’un tout petit aperçu ; cela pourra faire l’objet d’un deuxième voyage.

Et les enfants dans tout ça ?

Destination pour enfant : C’est parfait pour eux : entre mer et montagne, on peut alterner les plaisirs. Mes filles sont habituées à se balader (voire randonner) donc elles ont beaucoup apprécié les promenades en pleine nature avec de beaux points de vue. Et puis, il y a toujours une balançoire ou un toboggan pas loin dans les villages. Ce qui est sympa c’est aussi de voir les flamants roses dans leur milieu naturel. L’aquarium à Canet en Roussillon bien que pas immense leur a aussi beaucoup plu (je le conseille plus en plan B).

Note Destination : 4,5/5

Note Trajet : 4,2/5

Note Sécurité : 4,5/5

Note Globale : 4,4/5

A emporter : Une tenue de marche et une pour se baigner. Si vous vous enfoncez dans les Pyrénées l’hiver prévoyez les équipements nécessaires pour la voiture, vous pouvez être contrôlés.

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