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 Mon escale dans l’archipel des Tuamotu

Les Tuamotu. Rien qu’à prononcer ce nom à la sonorité très ukulélé, on est projeté dans une autre dimension peuplée de cocotiers et de plages paradisiaques. Cet archipel de la Polynésie perdu au milieu de l’océan pacifique en fait rêver plus d’un. Composé d’atolls ; certains sont habités, la plupart non. Pour ceux qui ne savent pas ce qu’est un atoll c’est simple : c’est une bande de sable circulaire qui emprisonne un lagon. Ce sont donc des îles coralliennes très plates. Amateurs de randonnées ou de montagnes : passez votre chemin ! Les 2 atolls les plus connus sont ceux de Rangiroa et de Fakarava : spots mondialement connus pour la richesse de leur fond sous-marin. Mais alors si on ne fait pas de plongée et que l’on n’aime pas buller sur une serviette de plage ; est-il vraiment intéressant d’y aller ?

Présentation de Tikehau et de Fakarava pour vous donner des éléments de réponses à cette question ô combien existentielle.

 

L’atoll de Tikehau

La partie habitée de cet atoll est très réduite, ce qui veut dire qu’en un coup de vélo on peut rejoindre les 2 extrémités sans avoir eu le temps que les cuisses surchauffent. Si on aime la tranquillité, la douceur de vivre et que l’on apprécie le temps qui défile alors les tuamotu sont fait pour vous, car oui il y a peu d’activité sur place. Mais prendre le temps et se déconnecter de nos vies généralement à 100 à l’heure (enfin c’est mon cas tout au moins) ça ne fait pas de mal. Et peu à peu l’ambiance des îles s’empare de nous et on s’y sent bien. Comme on pourrait le croire, l’atoll n’est pas bordé de plages au sable fin à perte de vue. Au contraire il y a souvent peu de plage. Mais l’eau qui lèche le sable corallien est toujours d’une transparence incroyable et les nuances de bleu sont magiques. Sur Tikehau pas vraiment de spots de snorkeling accessibles depuis la plage : seulement des requins pointes noirs (inoffensifs) qui viennent nager avec vous.

Généralement sur chaque atoll il y a toujours une excursion en bateau proposée pour aller découvrir le lagon. Pas d’hésitation, il faut la faire même si comme moi vous n’avez pas le pied marin (enfin surtout l’estomac fragile). Sur cette sortie, 3 spots sont proposés. Le 1er arrêt se fait en pleine mer où parfois des raies mantas viennent se reposer. Pas de chance elles n’étaient pas présentes. Comme j’avais pu en observer sur Maupiti (voir l’article sur cette sublime île) la déception était moins grande. L’île aux oiseaux sera le 2ème arrêt. Ce petit bout de terre recouvert de végétation et perdu au milieu de nulle part est le sanctuaire de nombreux oiseaux marins assez peu farouches. On peut y observer des fous de bassans, des noddis, des gygis blancs et des frégates dont la silhouette dans le ciel est bien distincte. Comme j’aime bien les oiseaux j’ai vraiment apprécié ce petit tour. Ce qui est étonnant c’est que l’on se retrouve tout d’un coup dans une mini forêt tropicale où de gros crabes se cachent quand on arrive. Pour finir, chacun enfile masque et tuba pour apprécier les fonds sous-marins aux abords de l’île. Ce n’était pas spectaculaire mais plaisant.

                                               

Le 3ème et dernier arrêt est l’occasion d’une pause farniente sur un motu. Seule une cabane dénote dans cet environnement vierge de la présence humaine. Le lieu est juste wahou. C’est ici que l’on prendra notre déjeuner gargantuesque (comme toujours en Polynésie) et trop trop bon. Le motu appartient à la famille qui organise le tour : c’est un peu leur maison secondaire pour y passer le week-end ou des vacances. Y rester quelques heures je dis pourquoi pas, mais pas pour plusieurs jours à moins de se lancer dans la méditation ou avoir beaucoup de livres avec soi. Retour ensuite dans notre logement plein de belles images en tête.

Généralement en Polynésie les logements sont des pensions de famille ou une poignée de touristes partagent le dîner fait maison et compris dans le tarif. C’est l’occasion de goûter à la gastronomie locale (trop trop bon, je l’ai déjà dit peut-être ?) et de partager de bons moments avec les résidents et parfois avec les hôtes.

 L’atoll de Fakarava

Après une courte escale à Rangiroa me voilà survolant le lagon de Fakarava. La vue du ciel est prometteuse. Fakarava est plus grande que Tikehau mais le village en lui-même est assez réduit. C’est sûr, on n’est pas bousculé par le trafic routier ; d’ailleurs le meilleur moyen de se déplacer est le vélo et chaque pension en met à disposition. Le planning est un peu identique à celui de Tikehau sauf que pour avoir une vraie plage il faut pédaler un peu en dehors du village. Ici c’est le paradis de la plongée et quand on ne plonge pas on peut se sentir un peu regardé de haut par les vrais plongeurs venus des 4 coins du monde. N’ayant aucun niveau, j’ai quand même fait un baptême sur la passe nord. Une passe, c’est un chenal qui communique entre l’océan et le lagon de l’atoll. Les courants y sont forts et la faune sous-marine abondante. Que ce soit sur la passe nord ou la passe sud il y a un mur de requins : les squales s’y reposent ou attendent leur déjeuner. Le lieu est spectaculaire même pour un baptême : coraux, poissons de toutes formes et tailles et dizaines de requins. Je comprends mieux l’engouement pour ce site.

Cette fois j’ai fait avec ma famille 2 excursions : une à la demi-journée et l’autre à la journée.

La 1ère propose un premier arrêt snorkeling aux abords d’une île-caillou au milieu du lagon. Ensuite on rejoint le lagon bleu : il s’agit d’un renfoncement de la mer qui forme comme une piscine naturelle entourée de cocotiers. Le lieu est paradisiaque : parfait pour un peu de snorkeling ou de baignade en toute sécurité et d’un bon goûter. Au retour nous avons essuyé une pluie tropicale pour être de nouveau sous un soleil radieux peu de temps après !

                                  

Notre 2ème excursion a été la plus réussie : après 1h30 de zodiac nous avons gagné la passe sud. Déposé d’abord sur des bancs de sable rosé, on frôle le paysage de rêve. Bien sûr on ne resterait pas une journée sur une île de 50 mètres mais pour 1 heure ou 2 ce n’est pas désagréable. J’ai suivi en snorkeling 2 raies immenses qui semblaient voler dans cette eau si limpide : un beau spectacle. Ensuite, nous sommes allés sur le motu où quelques villageois habitent ainsi qu’une pension. Encore un déjeuner polynésien extra… (on mange bien en Polynésie vous l’avez compris maintenant ?). Et puis repos avec requins, napoléons et poissons tropicaux qui viennent voir ce qui se passe et qui sont surtout intéressés par les restes du pique-nique. Le snorkeling à cet endroit a été le meilleur spot que j’ai pu faire : foisonnement de poissons et de vie à quelques mètres du bord. Là le drame c’est que mon appareil photo waterproof a rendu l’âme alors vous devrez juste me croire sur parole. De retour au logement après de nouveau 1h30 de bateau je vous assure que je me suis vite endormi, une fatigue de découverte et de plein air comme j’aime.

Quand y aller :​​ ​​ Préférez la saison sèche qui s’étend de mai à octobre à la saison humide de novembre à avril. Cette démarcation est de moins en moins vraie et attendez-vous à de la pluie à tout moment de l’année comme à du soleil.

Comment y aller : Vol international de Paris à Papeete puis un vol domestique Papeete – Fakarava (ou Tikehau) avec Air Tahiti. Il existe des pass inter-îles pour combiner d’autres îles polynésiennes.

Budget : L’isolement des tuamotu rend la destination chère. Un aller-retour retour simple depuis Papeete coûte dans les 200€/personne (1h15 de vol). Une nuit en pension de famille (en demi-pension) vous coûtera en moyenne 130€/nuit. Compter 100€/personne pour une balade à la journée sur le lagon avec snorkelling et déjeuner sur un motu à Fakarava et plutôt 60€ pour Tikehau.

Monnaie : Le franc polynésien

La langue : Le français

Visa : Aucun, nous sommes en France ! Mais il faudra un passeport car généralement vous faites une escale dans un pays étranger entre la métropole et Tahiti.

Combien de temps : Tout dépend si on est plongeur ou pas. Si l’on ne fait pas de plongée 2 à 3 jours sur chaque île est bien ; vous serez sans doute dépendant aussi des vols car les îles ne sont pas reliées tous les jours. Cependant, si on fait de la plongée alors là on peut prolonger aisément son séjour. Petit rappel : il faut attendre 1 jour après l’avion avant de plonger et laisser 1 autre journée après une plongée avant de le reprendre.

Et les enfants dans tout ça ?

Destination pour enfant :​​ ​​Pas de dangers pour les enfants : la population est bienveillante. Attention peut-être qu’un requin n’ait pas envie de leur mâchouiller un orteil 😉. Si Tikehau se prête davantage pour de jeunes enfants car les plages sont plus agréables, Fakarava remportera les suffrages s’ils sont à l’aise sous l’eau pour le snorkeling ou la plongée. Si vous ne devez faire qu’une île en Polynésie avec des enfants préférez les îles de la société mais ne vous mettez pas de barrière pour explorer les tuamotus avec eux.

Décalage horaire : -12h (été)

Note Destination : 4,6/5

Note Trajet : 3,5/5

Note Sécurité : 4,5/5

Note Globale : 4,2/5

A emporter : Les Tuamotus sont ravitaillés par des bateaux, généralement 1 fois par semaine. Mais il se peut que la météo (ou autre) fasse que ce soit moins souvent. Il y a toujours une épicerie mais on est très loin de nos grandes surfaces. Alors le mieux c’est d’emmener avec vous le nécessaire (couches, lait surtout) au risque de ne pas en trouver. Pour les tenues : un pull pour le soir et un Kway si vous êtes en saison des pluies. Afin d’éviter les coupures de coraux ou oursins, prévoyez des chaussures pour l’eau.

Et oui !

Si vous voulez observer des requins dans leur milieu naturel c’est bien en Polynésie qu’il faut se rendre. C’est l’endroit sur terre où il est le plus facile d’en rencontrer car sa population est en bonne santé. Le squale a toujours fait partie de la culture polynésienne et fait office d’animal totem. Encore préservé aujourd’hui de nombreuses espèces peuplent les eaux des lagons. Très peu d’espèces sont réellement dangereuses et les attaques sont insignifiantes par rapport aux accidents de la route. Alors enfilez votre masque et allez nager avec cet animal majestueux indispensable au bon fonctionnement de l’écosystème marin.

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