1 semaine en Aragon dans le nord de l’Espagne

J’ai préféré le côté village et plus authentique d’Olite. Mais y on vient surtout pour visiter son palais royal. Assez original on déambule dans un labyrinthe de tours et de terrasses. L’intérieur n’est pas meublé et du coup moins spectaculaire. Mais ce que j’ai aimé c’est grimper en haut des différentes tours pour dominer le village d’Olite et la campagne environnante. Une visite adaptée aux enfants (mais pas aux poussettes !).

Infos pratiques :

Tarif : 7,5€/adulte, pas besoin de réserver en avance

Durée : Comptez 1h de visite minimum

Jour 2 : Bardenas Reales & Tudela

Enfin, je découvre le désert de Bardenas Reales. J’ai une affection pour les paysages désertiques et arides et cela faisait un moment que j’avais envie de découvrir le désert de Bardenas si proche de la France et pourtant tellement différent. Je comptais faire des randonnées mais les récentes pluies et les accès fermés pour cause de nidification ont fait tomber mes plans à l’eau. Alors comment découvre-t-on ce désert ? Depuis l’office de tourisme du parc, une route rectangulaire de 34 km permet d’en faire le tour. On peut s’arrêter mais c’est assez limité. La star du coin c’est le monolithe castill de tierra. C’est d’ailleurs là qu’il y a l’essentiel des touristes.

Je n’ai vraiment pas été déçu par ce parc (sauf frustré de ne pas pouvoir randonner) et il m’a fait penser à celui de Badlands aux USA (article ici).

Infos pratiques :

Parc non payant (pour le moment)

Pas possible de dormir sur place, vérifier les horaires d’ouverture du parc

Pas de restauration dans le parc

Les routes sont en terre mais un véhicule classique fait l’affaire

Ayant un peu plus de temps que prévu direction Tudela la petite ville la plus proche des Bardenas. A part une jolie place centrale je n’ai pas été plus charmé que ça. Si vous y passez aller quand même voir le point de vue depuis le parc cerro de Santa Barbara : la vue sur les toits de la ville est assez jolie.

Jour 3 :  Les Penas de los Riglos, Agüero & Balse de Vadiello

Le ciel bleu en nous levant était de bon augure et reflètera la journée : merveilleuse. Nous filons au village de las Penas de Riglos à 2h de là. Il y a un peu de route mais essentiellement en campagne dans une nature très fleurie (au printemps). Avant d’arriver au village nous apercevons les blocs rocheux qui se dressent monumentalement… impressionnant. Et ça l’est encore plus quand on voit la taille de l’église du village comparé à eux. Si l’on veut appréhender au mieux la géologie des lieux il faut enfiler ses chaussures de randonnée. Il est possible de faire le tour. Ca grimpe pendant un bon moment car l’on arrive quasiment à hauteur du haut des rochers. La vue est splendide au mirador del Colorado. Nous avons opté pour faire demi-tour à ce moment-là mais on peut faire une boucle. Ce coin est le paradis de l’escalade, on a vu plein de personnes grimper. On en a même vu sauter en parachute depuis le bord des falaises. Chiche ?

Après en avoir pris plein les yeux, à 20 minutes de là se trouve un village un peu similaire lové dans un amas rocheux ocre : Agüero. L’ambiance y est pourtant très différente. Las Penas de Riglos est plutôt touristique, Agüero est assez calme. Personne dans les rues, pas d’endroit où boire un café. Des randonnées partent également de ce village.

Avant de rejoindre notre logement près d’Alquezar nous faisons un petit crochet au lac de Vadiello. C’est un joli lac émeraude bordé lui aussi de blocs rocheux spectaculaires. C’est un peu le thème de la journée 😉. Il est possible de faire le tour du lac mais le point de vue le plus remarquable se situe à 20/30minutes de marche. De là on embrasse une bonne partie du lac.

Infos pratiques :

Se garer au niveau du barrage.

De là il faut traverser le barrage à pied, en prenant le chemin sur la droite avant le tunnel tout droit. Une fois le barrage traversé à pied on continue le sentier qui longe le lac.

Vous pouvez aussi prendre le tunnel tout droit mais c’est un peu moins joli.

Attention aux chèvres sur la route pour accéder au lac 😉

Jour 4 : Alquezar

Une journée sous le signe de la pluie mais qui ne nous a en rien gâché notre plaisir. Alquezar est le parfait village très photogénique : des vieilles maisons serrées et perchées sur une colline et entourées d’une belle nature. Quand on arrive au village on tombe directement sur une vue globale et cela donne le ton. L’intérieur du village est assez pittoresque. Avec ses ruelles en pierre.

The balade à faire ici c’est la route des passerelles. Il s’agit d’une petite randonnée de 3km qui descend en bordure du rio Vero et qui le longe à flanc de falaise sur des passerelles. L’entrée est payante et on nous a alerté sur la difficulté de la balade quand ils nous ont vu débarquer avec nos 2 filles. Bon, franchement, on n’a pas compris en quoi c’était difficile. Si vous êtes en forme il n’y a pas de difficulté. Le sentier n’est pas plat et il y a des marches et passerelles (potentiel vertige) mais c’est tout. En tout cas, on a bien accroché car cela change comme type de randonnée. Cerise sur le gâteau c’est joli et ça fait une boucle !

 

L’après-midi nous avons opté pour une autre petite randonnée. Cette fois nous allons rejoindre le pont de Villacantal. L’été l’endroit doit être très chouette pour un pique-nique et une baignade dans l’eau transparente. Comme il pleuvait c’était aussi très mignon mais nous nous sommes moins attardés.

Départ rando : depuis le village d’Alquezar en haut de la rue calle San Lucas

Plusieurs rando partent du village, brochure disponible à l’office de tourisme

Jour 5 : Rodellar & Morrano

Plus enfoncé dans la sierra de Guarra, le village de Rodellar est lui aussi un haut lieu de l’escalade. On était les seuls sans matériel, on y allait « seulement » pour randonner. Une des curiosités du coin c’est un trou dans la roche qui a la forme d’un dauphin. Pour l’observer il faut marcher un peu. Au départ du village il faudra descendre jusqu’au cours d’eau dans les gorges de Mascun. De là on suit le sentier dans les gorges. Selon le niveau de l’eau il faudra soit déchausser pour traverser le ruisseau à certains endroits soit jouer l’équilibriste sur les pierres posées au travers. Une fois le dauphin trouvé on peut continuer la rando pour rejoindre le pic rocheux de Bellostas. Pour notre part, nous avons fait demi-tour à ce moment-là mais il est possible de suivre d’autres chemins.

Infos pratiques randonnée :

Se garer dans le village de Rodellar, attention places limitées

De là, suivre le sentier balisé

Pour arriver au “dauphin” comptez 30 à 40 minutes de marche

Après un pique-nique dans le village nous avons rejoint le belvédère de la Pena Falconera à Morrano. Rien que là, le paysage est sublime… et nous étions seuls. De là une randonnée (oui encore une !) descend jusqu’à une piscine naturelle : fuente de Tamara. En un peu moins d’1h nous arrivons donc sur un spot splendide qui donne envie d’aller piquer une tête. Sauf qu’en avril l’eau est peu froide et qu’il commençait à pleuvoir. Mais rien que pour le plaisir des yeux ça vaut le coup de s’y rendre. Et encore une fois nous n’avons croisé personne…

Infos pratiques randonnée :

Départ : Belvédère de la Pena Falconera

Suivre les panneaux « Fuente de Tamara » c’est bien indiqué. L’aller descend jusqu’à la rivière, et donc le retour ce n’est que de la montée mais pas trop raide

Aller-retour : entre 1h30 et 2h de marche

Pour clôturer cette belle journée un peu plus bas sur la route nous rejoignons la cascade de Bierje. Facile d’accès elle est sur le bord de la route. En saison l’accès est payant mais en avril non. Le cadre est agréable, l’eau translucide et l’on peut s’y baigner. Hormis le fait que ma fille est tombée dans l’eau sans faire exprès (oups), l’eau était trop fraîche pour y aller.

Jour 6 : Lerida & Penelles

Cette journée sera davantage urbaine que nature. Direction Lerida. Nous faisons au préalable un joli stop à la cascade Pozan de Vero.

Lerida est une ville sur plusieurs niveaux : le vieux centre se trouve au bord de la rivière en contrebas, et la cathédrale est sur une butte et domine la ville. Pour éviter de fatiguer vos jambes un ascenseur est en accès libre pour passer de l’un à l’autre en un rien de temps. Même si la ville n’est pas la plus belle d’Espagne elle reste agréable. La visite de la cathédrale est payante, nous n’y sommes pas allé mais on peut avoir un aperçu du cloître de l’extérieur. Les terrasses tout autour de la cathédrale et du château donnent un vrai plus à Lerida.

L’après-midi nous filons à 30 minutes de là dans un petit village: Penelles. Ils ont eu la riche idée pour booster le tourisme de faire du village un musée de street art à ciel ouvert. Une centaine de peintures décorent les maisons de Penelles. Les styles sont tous très différents alors vous trouverez forcément une œuvre qui vous plaira. Une carte est disponible à l’office du tourisme pour être sûr de toutes les voir.

Jour 7 : Fenestres & Congost Mont-rebei

Encore une journée qui nous a ébloui par la beauté des paysages du coin. Au programme du jour : randonnée, ça change hein !! Une des raisons de ma venue dans ce coin d’Espagne était de voir la « muraille de Chine espagnole ». Il s’agit d’un mur naturel qui découpe le paysage et qui avant venait baigner dans un lac. Aujourd’hui ce lac est toujours là mais son niveau a baissé et n’atteint plus la muraille. Peut-être que ça reviendra. En tout cas, pour y aller il faut d’abord emprunter une route qui finit en terre (mais est correcte). Ensuite, il n’y a plus qu’à marcher et descendre jusqu’au village abandonné de Finestres. De là, on embrasse un lac turquoise, la couleur est dingue. Et l’on a aussi un beau coup d’œil sur la muraille. Il est possible de descendre au niveau du lac et d’aller derrière les blocs rocheux mais on n’a pas été.

Infos pratiques :

L’accès n’est pas des plus simples mais pas non plus compliqué.

En véhicule 4*4, vous pourrez aller jusqu’au village abandonné de Finestres et donc pas vraiment de randonnée car on est presque au bout.

En véhicule classique, je vous déconseille de tenter la totalité de la route si vos tenez à votre voiture. Depuis Viacamp, il faut suivre la direction de l’auberge de Montfalco, il y a les panneaux de Finestres indiqués. La route est bitumée au début et sur les derniers kilomètres la route est en terre. Garez-vous à ce point GPS : ici. Ensuite il faudra marcher !

Durée : 1h à 1h30 pour rejoindre depuis le parking le belvédère. Ça descend à l’aller… ça grimpe au retour.

Dans le coin une 2^ème rando est paraît-il assez incroyable : le Congost de Mont-rebei. Les filles commençaient à fatiguer un peu et il n’était pas raisonnable d’enchaîner une grosse rando. Nous avons seulement fait un bout mais pas le côté spectaculaire. Sur internet vous trouverez pourquoi cette rando est si populaire : une impressionnante passerelle est accrochée à flanc de falaises. Nous nous sommes contentés de longer la rivière mais qui elle aussi était très basse. Le peu que l’on a vu en tous cas nous a donné envie de voir la suite. Mais bon, ça sera pour une prochaine fois !

Infos pratiques :

3 départs possibles pour cette rando.

La plus accessible est le parking La Masieta (payant). Vous commencerez par longer la rivière, les passerelles seront à la fin.

2^ème accès : à l’auberge de Montafalco. C’est le sens inverse. Par contre vous aurez une pente (et donc montée au retour) entre l’auberge et les passerelles que vous éviterez en commençant par La Masieta.

3^ème accès le Parking de la Pertusa plus au sud.

Durée totale : 11 kilomètres – 5 h

Jour 8 : Lac Mediano, Ainsa & Gardères (Tarbes France)

C’est le moment de commencer à faire le chemin du retour vers chez nous (Nantes). Comme à l’aller nous avons coupé la route en 2 en programmant une nuitée vers Tarbes. Mais avant ça le matin nous avons rejoint le lac de Mediano pour aller voir le clocher de l’église engloutie. Suite à la construction d’un barrage la formation du lac a eu raison d’un village et seule l’église reste. Son clocher est plus ou moins apparent en fonction de la hauteur du niveau de l’eau. Nous n’avons pu le voir que de loin car pour le coup toute la zone était inondée. On a profité des abords du lac et de la sérénité des lieux.

Après ça, non loin de là nous avons filé au village très touristique d’Ainsa. Un joli village perché tout en pierre. Pas mal de restaurants sur la place centrale. De là-haut, on a une belle vue sur les alentours. C’est finalement le village le plus animé que l’on ait visité.