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 Ma semaine sur la côte d’azur

Je connaissais très mal la Côte d’Azur, alors pour combler mes lacunes j’ai décidé de m’offrir une semaine d’escapade dans le sud-est de la France. Je voulais absolument éviter la foule de l’été et profiter des lieux dans une ambiance plus calme… le mois de février a répondu parfaitement à mes attentes. Le soleil a largement dominé le ciel et cela annonçait un bon air de printemps. Parfait ! Ce qui a été moins parfait c’est que la veille de partir le gouvernement annonçait un éventuel reconfinement dans les Alpes-Maritimes. Aïe aïe aïe, c’est surtout ce département que j’avais prévu d’explorer. Comme lorsque l’on voyage je suis habitué à dégainer un éventuel plan B (si ce n’est pas un plan C), j’ai dévié mon itinéraire en partie sur le département frontalier : le Var. Alors venez découvrir mon escapade en famille !

JOUR 1 : Cannes et St Paul de Vence

Le premier jour s’est déroulé sous un ciel gris tristounet : cela n’a pas mis en valeur Cannes (je suis quand même allé un peu dans les Alpes -Maritimes). J’y allais surtout par curiosité et pour ma culture en tant que français. Le monde entier connaît Cannes et je n’y avais pas encore mis les pieds ! Evidement, passage obligé : la montée des marches… rien de spectaculaire mais impossible de faire l’impasse. Il y avait un tel vent ce jour là que je n’ai pas flâné sur la croisette. Je suis plutôt allé découvrir le vieux Cannes avec la vue depuis le fort en haut de la colline. C’était une bonne surprise de déambuler dans ces ruelles bordées de bâtiments colorés. Clairement, cette ville n’a pas été un coup de cœur, nous avons filé ensuite vers St Paul de Vence en quête de plus d’authenticité.

Ce village est très touristique, mais hors saison cela n’en donne pas l’impression, hormis le parking payant à l’entrée du village. Des remparts font le tour du village et surplombe la campagne alentour. Vigilance accrue avec les enfants car il n’y a pas de rambarde de protection ; il ne faut pas être cardiaque parfois ! Il faut ensuite s’enfoncer dans les ruelles piétonnières (plus sécurisées) pour apprécier l’essence du village. Un vrai labyrinthe aimé aussi bien par les adultes que par les enfants. On s’est retrouvé plusieurs fois à tourner en rond sans s’en rendre compte. Si vous voulez compléter la visite par un peu d’art il y a la fondation Maeght. Faute de temps (vive le couvre-feu à 18h) je n’ai pas pu la visiter.

                                               

Entre Cannes et St Paul de Vence c’est un peu le jour et la nuit : l’une est tournée vers la mer, l’autre vers les terres, l’une met en avant son côté bling bling alors que la 2ème mise sur ses vieilles pierres et son charme bobo. 2 villes, 2 ambiances ! A vous de choisir laquelle vous va le mieux.

Jour 2 : Le massif de l’Esterel

J’attendais avec impatience cette journée tournée vers la nature. Ce massif ocre qui plonge dans la méditerranée me faisait de l’œil : de nombreuses randonnées le sillonnent pour l’explorer. Dommage le ciel était un peu voilé le matin mais tant pis, chaussures aux pieds, j’étais prêt à attaquer les sentiers. Au programme du matin, le sentier du Cap Dramont et l’après-midi le sentier du Cap Roux. En deux mots : super beau. Toute la famille a bien suivi (surtout ma 2ème dans le porte bébé 😉) et on en a pris plein les yeux. La petite île d’or qui a inspiré Hergé pour sa BD « l’île Noire », donne du charme à la côte. Et en haut du Cap Roux une vue incroyable s’offre à nous. L’idéal est de faire les randonnées une fois le matin et une fois le soir pour avoir un jeu de lumière différent. Si vous n’êtes pas accroc à la marche, la route qui relie St Raphaël à Théoule sur mer, la corniche d’or, offre de beaux panoramas. J’étais quand même déçu de l’urbanisation ; je pensais que le site était plus sauvage et préservé. Je suis habitué au littoral breton ! A Agay il y a une grande plage qui permet de se poser entre 2 randonnées.

En tout cas, je reviendrai avec plaisir arpenter de nouveau ce massif et découvrir de nouvelles randonnées ou criques secrètes !

                                              

Jour 3 : St Tropez et Grimaud

Encore une ville iconique de la côte d’Azur : St Tropez. J’avais entendu dire qu’elle méritait le détour hors saison. Je confirme c’est très mignon. Pourtant la route qui y mène depuis Fréjus ne le présageait pas : très urbanisée et pas toujours de bon goût. Le port de St Tropez encadré de maisons aux couleurs pastelles est plein de charme. On peut monter jusqu’au fort pour avoir une vue sur le village et sur la baie. Dans le port des yachts XXL se disputent les places avec des barques de pêcheurs. Vous pouvez louer certains yachts mais attention il faudra économiser car les tarifs de location sont exorbitants. Euh 110 000€ pour un week-end !!!? Je passe mon tour. L’été la frime doit être quelque part assez drôle à observer.

                                                

Cette journée était un peu une copie de ma 1ère journée de visite avec Cannes la « m’as-tu-vu » le matin, et St Paul la pittoresque l’après-midi. Après St Tropez, nous sommes allés arpenter les ruelles du village de Grimaud en retrait de la mer et perché sur une colline. Vieilles rues, vielles bâtisses et château en ruine ; on se laisse porter dans le dédale des ruelles avec enchantement.

                                            

Jour 4 : Roquebrune sur argens et les plages de Toulon

Direction le petit de village Roquebrune sur argens et son rocher ocre. Le village en lui-même n’est pas très grand, enfin son centre historique, et on fait assez vite le tour. Son atout c’est le massif en arrière-plan qui a la silhouette d’une femme allongée. C’est purement du marketing car je cherche encore la ressemblance ! Le mieux est d’aller aux abords du lac pour profiter du cadre. Les motivés pourront se lever à l’aube pour saisir le reflet du rocher rougeoyant dans le lac. Je me suis contenté d’une pause goûter et c’était très bien !

Ensuite, nous avons filé à Toulon. Enfin, nous n’avions pas envie d’être en ville et préférions le côté nature. Nous avons posé nos serviettes à anse Magaud, une crique à l’est de la ville. On a du mal à croire que la ville n’est qu’à 2 pas. Le site était PARFAIT pour un pique-nique. J’ai bien tenté de me baigner mais l’eau gelée a eu raison de moi. Ensuite, il est possible de rejoindre les plages du Mourillon par le littoral. Je me suis arrêté au point de vue de la chapelle Notre dame du cap Falcon. Le petit port d’anse Méjan sur le chemin est vraiment mignon et hors du temps !

Jour 5 : L’île de Porquerolles

Une envie de côtoyer une île paradisiaque ? Et bien hop hop hop direction l’île de Porquerolles. Facile d’accès car il y a de nombreuses liaisons en ferry depuis la péninsule de Gien et la traversée ne dure pas plus de 15 minutes. L’île est assez étendue et il faudra louer un vélo sur place car à pied on peut vite perdre du temps. Surtout que les sentiers ne sont pas forcément en bordure de mer et ça peut être rébarbatif de marcher sur les routes en terre. Autre conseil ne surtout pas y aller en plein été : il n’y a pas de quotas et la renommée de l’île fait qu’elle est vite saturée. Difficile de résister pourtant : les plages sont superbes, la végétation magnifique avec ses pins élancés, la mer est turquoise… Les 2 plages les plus jolies (mais aussi les plus fréquentées) sont la plage d’Argent et la plage Notre Dame. Cette dernière a été élue plus belle plage d’Europe en 2015 : rien que ça ! Je n’ai pas eu le temps d’explorer davantage que ces 2 plages et le village. Mes cuisses s’en souviennent d’avoir transporté en cariole mais 2 bichettes ; en effet l’île n’est pas si plate que ça et il y a de bonnes montées. J’aurais dû louer un vélo électrique 😉. Si vous avez l’occasion de passer la nuit sur l’île vous ne regretterez pas car la côte côté large est assez découpée et présente une autre facette de l’île. Que ce soit 1 jour, 2 ou 3 vous tomberez sûrement sous le charme de l’île comme tous ceux qui y vont. Alors à consommer sans modération tout en respectant dame nature bien sûr !

                                               

                                    

Jour 6 : Bormes les mimosas et Hyères

Le village de Bormes les mimosas a été mon coup de cœur des villages de l’arrière-pays (que j’ai pu visiter en tout cas). Il est un peu plus grand que les autres, tout en couleur, bien fleuri avec de superbes vues. On se perd dans les ruelles au fil des envies pour découvrir ici et là une fontaine, un passage vouté, une vue sur les îles, un mimosa fleuri. Parfait ! En plus, même les policiers sont sympas : j’étais garé à un mauvais endroit (une place qui leur était réservé, oups) et ils ont retiré l’amende quand on est parti.

                                                

Bonne surprise aussi pour la ville de Hyères. Elle n’a pas le charme et le caractère d’un petit village mais ses maisons colorées et son centre piétonnier est très sympa. Ensuite, si on veut un peu plus de nature on peut aller sur la péninsule de Gien. Ce double tombolo offre une grande plage sur la façade ouest qui est le paradis des planches à voiles et kite surfers. Il y a souvent du vent donc pas forcément agréable pour s’y poser. A l’arrière de la plage, il y a des anciens salins qui sont aujourd’hui protégés et qui sont le domaine de nombreux oiseaux. Ce n’est pas accessible librement, des visites encadrées sont cependant organisées. On peut longer de manière autonome les marais et apercevoir les flamants roses qui restent à l’année. Prévoyiez des jumelles. Moi je n’en avais pas et pas de parapluie non plus, résultat ? après une énorme averse, cela nous a valu à toute la famille d’être trempés… bien trempés.

                                                                             

                                              

Jour 7 : Fort de Brégançon

Depuis la plage de Cabasson (parking payant l’été) on a une vue sur le fort de Brégançon, la maison de vacances des présidents. La plage est très agréable et c’est le début d’un sentier du littoral qui rejoins la plage de Pellegrin. Mon vol étant l’après-midi je n’ai pas marché toute la portion mais le peu que j’ai vu m’a plutôt emballé.

Ainsi, s’achevait ma semaine. Vous aussi vous trouvez que c’était trop court. Je suis bien d’accord 😉 D’autres sites méritaient le détour, mais il faut faire des choix !

Quand y aller :​ Toute l’année bien sûr mais alors j’éviterai vraiment la période estivale. La foule doit gâcher (à mon goût) le charme de cette région : parking payants, embouteillage pour rejoindre les sites, plages surbondées… L’idéal est d’y aller aux intersaisons pour profiter du soleil et de pouvoir se baigner. J’y étais fin février, le temps était parfait pour visiter mais l’eau de la mer glacée (ma fille a quand même bravé cette température polaire).

Budget : La note peut vite s’envoler : parkings payants, péages, consommations un peu surtarifées…Disons que les tarifs sont supérieurs à la moyenne française.

Combien de temps : Si on veut découvrir la côte d’azur du Var et des Alpes Maritimes 2 semaines ne sont pas de trop. Et 2 autres supplémentaires, si l’on veut bien explorer l’arrière-pays ! Ce que j’essaye de dire c’est qu’il y a beaucoup de sites à découvrir et que quelque soit la durée vous trouverez de quoi faire. Il faudra cibler vos visites en fonction de votre temps. Et comme d’habitude : ne pas se laisser piéger et vouloir trop en voir ! Je le dis aussi pour moi !

Et les enfants dans tout ça ?

Destination pour enfant :​ Nickel comme destination surtout si la météo permet de se baigner. Les plages sont bien adaptées aux jeunes enfants : pas de vague, dénivelé faible et eau transparente ! Au-delà des plages les villages à l’allure de labyrinthe sont un vrai terrain de jeu pour eux. Et puis crapahuter un peu sur les sentiers du littoral ou de l’arrière-pays ne déplait pas généralement.

Note Destination : 4.5/5

Note Trajet : 4.5/5

Note Sécurité : 4.5/5

Note Globale : 4.5/5

A emporter : Vous trouverez vraiment tout sur place ; les lieux sont suffisamment urbanisés pour être à portée d’une supérette ou d’une pharmacie très vite. N’oubliez pas des chaussures fermées si vous voulez un peu marcher dans l’Estérel ou sur les sentiers du littoral. Vérifiez la météo avant de partir : même en février la crème solaire ou un chapeau pour les enfants peut être utile. Pour les très jeunes le porte-bébé est plus pratique que la poussette : les petits villages ne sont pas du tout poussettes-friendly (pavés, escaliers, re-escaliers, routes très pentues ou étroites…)

Et oui !

Ce qui m’a frappé sur cette côte c’est l’urbanisation à outrance. Difficile de trouver des zones sauvages et accessibles en bord de mer. Heureusement, il y a quelques exceptions mais les trouver relève du défi ou du hasard ! La zone du cap Taillat fait office d’exception ; malheureusement je n’ai pas eu le temps d’y faire un tour. Alors si vous avez l’occasion, allez-y et vous me raconterez. L’urbanisation non maîtrisée des dernières décennies a aujourd’hui des conséquences sur les inondations à répétition : le sol bétonné ne peut plus absorber l’eau comme avant. Des photos sur le net montrent en l’espace de 50 ans le avant/après et c’est impressionnant de voir la nature remplacée par des logements ! J’espère que ça servira d’exemple à ne pas renouveler sur d’autres littoraux.

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