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1 semaine farniente à Majorque en famille

Avant de partir à Majorque j’avais une image un peu négative : tourisme de masse et côte bétonnée. Alors oui, il y a des parties de Majorque où l’alignement des hôtels et des boutiques de souvenirs ont envahi le littoral et l’ont défigurée, mais il est aussi possible de trouver des endroits préservés et de toute beauté. J’ai donc passé une petite semaine sur cette île des Baléares en privilégiant j’avoue un peu le farniente car parfois les vacances ça sert aussi à ça. Voilà mon itinéraire de mes 5 jours sur place, en mode slow.

Jour 1 : On se repose et on profite de Cala Agulla (Côte nord est)

Pour éviter de faire et défaire les bagages j’ai choisi de m’installer pour tout le séjour sur la côte nord à Can Picafort. C’est à peu près central pour sillonner l’île. Cette ville est comme je vous le disais plus haut assiégée par des hôtels. Pratique pour y dormir car on y trouve tout sur place mais ce n’est pas un endroit de rêve. La plage est bondée (surtout l’été) et le remblai est une alternance de restos et de magasins de souvenirs. Il n’y a pas qu’un côté désagréable car l’eau est d’un beau bleu et la vue plutôt sympa. Si comme moi vous avez une superbe piscine à l’hôtel, alors autant en profiter et faire une séance détente au bord. Bon OK avec les enfants ce n’est jamais vraiment chaise longue mais bon c’est quand même cool.

Après cette matinée à peaufiner son bronzage, direction le nord-est de l’île à Cala Agulla. On est en juillet donc il y a un peu de monde sur la plage, il faut s’y préparer (mais ce n’est pas pire que sur nos côtes françaises). Le parking est payant à l’arrivée ça aussi il faut s’y préparer. Mais une fois que l’on commence à se baigner dans cette eau turquoise on oublie vite ces petits désagréments. De cette plage on peut rejoindre un sentier qui longe la côte vers le nord. Au fur et à mesure ça se dépeuple et le paysage est magnifique.

Jour 2 : On continue dans le nord est avec la calla Mesquida

Encore plus au nord, la côte est assez préservée et sauvage. Le chemin des carabiniers offre une superbe balade surplombant une mer d’un bleu limite fluo. Nous sommes donc partis de Cala Mesquida (après une session piscine quand même avant) et avons longé la côte jusqu’à Cala Estreta. Le sentier continue mais on était trop juste en temps. Nous avons fait une pause baignade bien méritée à Cala Torta car il fait chaud… très chaud et il n’y a pas d’ombre sur le chemin. Cette petite rando est vraiment magnifique et il serait dommage de la manquer. Nous n’avons pas pris le temps non plus de découvrir Arta, petit village qui semblait à priori plutôt sympa.

                                            

Jour 3 : Direction la côte ouest montagneuse

Autant vous dire tout de suite pour découvrir la côte ouest 1 journée n’est vraiment pas suffisante. L’intérêt de cette côte c’est le massif montagneux qui présente un autre visage de Majorque. Direction Valdemossa pour arpenter un village de montagne. Certes touristique, j’avais lu qu’il l’était trop. Franchement, je l’ai trouvé assez préservé et vite désert quand on s’éloigne un peu dans les ruelles. Cela ressemble un peu aux villages du sud de la France avec ses maisons en pierre. Les habitants ont fleuri les rues avec des pots un peu partout.

                                           

Le village de Deia un peu plus loin est un peu sur le même schéma. On grimpe jusqu’à l’église pour découvrir une vue sur les alentours. J’ai préféré Valdemossa à Deia car plus agréable à se balader. La route entre les deux longe les falaises au-dessus du grand bleu : c’est assez frustrant car il n’y a pas de point de vue pour s’arrêter en voiture ; du moins je n’en ai pas trouvé.

En juillet, il fait chaud et à votre avis que demande les enfants ? « Quand est-ce que l’on se baigne ? » Nous avons donc arrêté notre visite des villages (il y en a d’autres) pour aller à la plage. Le plan A était d’aller à Cala Deia mais il n’y avait plus de places pour se garer. Alors direction Port Soller pour le plan B. Ça été la première station balnéaire de l’île. Ce n’est certes pas la plus belle plage de l’île mais elle reste agréable et familiale. L’eau y est un peu plus douteuse car plus stagnante. Un tramway en bois dessert la plage depuis Soller et est une attraction touristique en lui-même. Le remblai piétonnier est aussi agréable pour boire un verre ou manger. Ne pas manquer le point de vue depuis la Cap Gros. Une route y accède et le panorama en haut est trop beau. Cela donne un aperçu de ce à quoi ressemble la côte sur cette partie de l’île.

Jour 4 : Le charme de la péninsule de Formentor

La matinée a été un peu mangée par de la logistique (courses, test covid…) et un peu de piscine. Aujourd’hui le ciel est blanc/gris : il fait par contre très chaud donc ça n’a nullement empêché de profiter des baignades. La péninsule de Formentor est assez sauvage mais aussi très visitée. De ce fait, l’été une partie n’est accessible qu’en navette. Vous pourrez accéder au plus loin en voiture à la plage de Formentor (ce qui n’est déjà pas si mal). Un parking (payant) et vite rempli malgré le nombre de places permet d’accéder à cette belle plage. L’eau y est claire et calme, des pins amènent un peu d’ombre et le paysage autour est sublime ; cette plage mérite de s’y attarder. Le même conseil qu’à chaque fois : marchez un peu et vous aurez de l’espace sur la plage car tout le monde s’agglutine juste devant.

Nous n’avons pas opté pour aller voir l’extrémité de la péninsule ou d’autres criques par la navette faute de temps. Nous avons préféré allez admirer les points de vue depuis le mirador de Es Colomer et Talaia d’Albercutx. Ce dernier est assez incroyable avec sa vue à 360° sur la région.

                                                       

Pour finir cette journée en beauté nous avons fait un stop sur la route retour à Alcudia. Le village (et non le port) est très agréable. Ceinturée de remparts (on peut y accéder) les portes nord et sud ont un air de Maroc. L’idée s’est de se perdre dans les rues au fil de ses envies.

Jour 5 : On découvre les innombrables criques du sud-est

Pour cette dernière journée nous avons rejoint le parc naturel de Mondrago. Grâce à un sentier on peut atteindre plusieurs criques successives. Encore une fois, le bleu de l’eau est tout simplement incroyable et appelle à la baignade. La configuration de cala S’Amarador et cala Mondrago permet de multiplier les points de vue tous plus chouettes les uns que les autres.

Après ce spot baignade direction Cala Figuera : il s’agit d’un port installé dans un renfoncement de mer en forme de Y. J’ai vraiment beaucoup apprécié le cadre. Les bateaux, les maisons et cette eau toujours sublime est une merveille pour les yeux. Mes filles s’arrêtaient toutes les 2 minutes pour voir les poissons : avec une eau transparente comme ça c’est comme un aquarium.

Pour la dernière étape de la journée et repus d’une glace nous avons hésité entre Cala Moro et Cala Llombards. Nous avons opté pour la plus accessible. Inévitablement, il y avait du monde (on est en juillet) mais le cadre est une nouvelle fois superbe. Des petites falaises encadrent une mer turquoise et chaude. De quoi finir en beauté notre voyage à Majorque.

Quand y aller : De mai à octobre il y a de bonnes chances que l’on jouisse d’un beau temps et que l’on puisse se baigner. Juillet et août sont forcément les 2 mois où l’afflux touristique est le plus fort. Pour y être allé début juillet même s’il y avait du monde je n’ai pas trouvé ça insupportable.

Comment y aller : Des vols directs depuis la France desservent Palma de Majorque en moins de 2h. Une fois sur place vous pouvez combiner avec les autres îles des Baléares grâce aux ferrys qui les relient. Une fois sur place la meilleure façon de découvrir l’île est de louer une voiture. Il y a beaucoup de cyclistes sur les routes donc si vous êtes sportifs ça peut être une bonne option. Les routes ne sont cependant pas larges et adaptées pour eux.

Budget : Les tarifs sont très variables selon la saison. Il y a régulièrement des prix très attractifs sur les vols : ce n’est donc parfois pas le gros du budget (sauf si vous ajouter des bagages en soute et que vos dates sont fixes…). Pour 1 semaine j’ai déboursé moins de 150€ pour la voiture de location (attention certaines agences demandent une carte de crédit et non de débit). Pour le logement les tarifs sont environ comme ceux pratiqués en France (90€/nuit pour un appartement avec piscine) ainsi que les restaurants.

La langue : L’espagnol mais le castillan

Visa : Une carte d’identité valide suffit. Méfiance en temps de Covid vérifiez toutes les modalités d’entrée (QR code, test négatifs etc…)

Combien de temps : Si l’on veut associer repos et visite je conseillerai 10 jours à 2 semaines. En 1 semaine on peut certes faire le tour et voir les principaux spots mais il y a pas mal de randonnées à faire qui nécessitent un peu plus de temps sur place. Mine de rien l’île est assez grande et il y a rapidement 1h à 1h30 de route pour rejoindre certains spots. En 2 semaines, on peut aisément privilégier 3 endroits différents pour dormir : un dans le sud-ouest, un dans le nord et un dans le sud-est.

Et les enfants dans tout ça ?

Destination pour enfant : A raison de plusieurs bains par jour mes enfants ont adoré cette destination. Il fait beau, l’eau est chaude (l’été tout au moins) et il n’y a pas de risque sanitaire. Hormis dans les montagnes de l’ouest où les trajets sont sinueux (alerte #maldestransports !) et plus long sinon la route est belle.

Décalage horaire : Pas de décalage horaire

Note Destination : 4,5/5

Note Trajet : 4,2/5

Note Sécurité : 4,5/5

Note Globale : 4,4/5

A emporter : Sur place vous trouverez de tout. A prendre l’indispensable : chapeau et crème solaire. Nous n’avons pas croisé de moustiques là-bas. Nous avions hésité à emporter la poussette. En fait, elle s’est avérée plutôt utile car même dans les petits villages on a pu la prendre ; il n’y a pas trop de pavés ou d’escaliers. Par contre pour les sentiers du littoral c’est porte-bébé obligatoire.

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