Itinéraire d’une semaine aux alentours de Marseille en janvier
Depuis longtemps, je rêvais d’explorer Marseille et ses alentours où les innombrables photos de Calanques, de la Camargue et des petits villages provençaux me faisaient de l’œil. Je ne voulais pas y aller l’été pour ne pas gâcher le plaisir (trop de monde) et je n’ai jamais trouvé le bon créneau au printemps. Donc, sur un coup de tête, nous sommes partis en famille la 1ère semaine de janvier, histoire de démarrer la nouvelle année dans un beau cadre. Peut-être qu’il était un peu tôt dans la saison pour admirer les calanques dans de bonnes conditions, mais il est possible de faire de chouettes découvertes même en janvier. Voilà mon itinéraire d’une semaine dans les Bouches du Rhône en hiver.
Jour 1 : La Camargue
J’avais envie de découvrir cet espace naturel français bien connu. En cette journée de 1er janvier pas grand chose était ouvert et les accès au cœur du site ne sont pas si faciles. Je suis passé d’abord au domaine de Mejanes dans une madrague où l’on peut faire un tour en petit train. Etant fermé, nous nous sommes contentés de voir les chevaux blancs dans les champs. Depuis ce domaine, une voie accessible en vélo permet de rejoindre quasiment Saintes Maries de la mer : sûrement un chouette itinéraire mais que je n’ai pas fait. C’est à Stes Maries de la mer en bord de méditerranée que j’ai ensuite filé. Bien connue pour accueillir un rassemblement des gens du voyage en mai, qui y organisent une procession de la vierge noire. Autrement, il est possible de la voir dans l’église. Le petit centre animé est agréable et donne sur des petites plages (pas spécialement belles je trouve). Est-ce que c’était parce que c’était un jour férié et que la journée était ensoleillée… mais nous avons déjà eu des difficultés à nous garer…je n’imagine pas l’été.
La vraie merveille du coin reste à mon sens le parc ornithologique du pont de Gau. Malgré son nom ce n’est pas un zoo mais bien un espace naturel donc l’accès est payant. Si vous voulez voir des flamants roses et de près c’est THE place to be. Ce n’est pas 1 ou 2 flamants mais bien des centaines d’oiseaux qui profitent du calme des lieux. Enfin, calme, pas sûr, avec tout le raffut qu’ils font, d’autant plus que c’est en fin d’année qu’ils sont en parade amoureuse. D’autres oiseaux côtoient ces échassiers comme des hérons ou des cigognes. Un beau moment nature accessible à tous. Ne manquez pas le moment du coucher du soleil où les flamants roses s’envolent. Vous pouvez consacrer facilement 2h sur place. Il y a 2 boucles qui longent plusieurs étangs.
Jour 2 : Arles
Je n’avais pas trop d’image de cette ville avant d’y aller et je pensais que le tour serait envisageable en une petite demi-journée. Et bien, pas du tout. Si l’on veut prendre un peu son temps on découvre une cité riche en histoire. Ses arènes en plein centre sont assez impressionnantes. Non loin de là, le théâtre antique complète les vestiges romains. Des visites guidées permettent de mieux comprendre ces sites. Autour, le vieux centre est agréable et débouche sur les quais où coulent le Rhône. En contraste à ce côté ancien, la tour Luma est, quant à elle, très avant-gardiste. C’est le même architecte (Franck Ghéry) que pour le musée Guggenheim et je suis assez fan de son style. Il s’agit d’un centre artistique à l’intérieur que je n’ai pu visiter. Autour, un jardin aménagé complète le décor. Un site très bien réussi à mon sens.
Jour 3 : Les Baux de Provence
Direction les Alpilles, une région parsemée de petits villages provençaux et de champs d’oliviers. La star ici c’est les Baux de Provence un village parmi les plus beaux de France. La grisaille du jour n’a pas rendu la splendeur des lieux mais c’est vrai que c’est mignon comme tout. Avant d’attaquer sa visite nous sommes allés voir un point de vue. Direction le val d’enfer pour une petite rando d’1h. On a un beau panorama sur les alentours et sur les Baux de Provence mais encore une fois cela manquait de luminosité.
Une fois garés proche du village (et ce n’est pas la chose la plus aisée vu la fréquentation) nous avons arpenté les quelques rues. C’est assez petit mais très authentique. En haut, se dresse un château en ruine, l’accès est payant.
Mais pour moi le must ça été la visite des carrières de lumières en bas du village. Des anciennes carrières creusées ont été reconverties en spectacle de son et lumières. Plongés dans l’obscurité le show est magique. On se promène dans cet espace où les projections sont partout et bien pensées. C’est magique et poétique à la fois. Une vraie réussite !
Infos pratiques :
Randonnée : comptez 1h depuis la “Table d’orientation” sur la D27 à 5 min en voiture au nord du village
Carrières des lumières : 1h de spectacle. Possibilité de réserver en ligne. Parking payant (et vite saturé). Plusieurs shows différents selon les jours.
Jour 4 : Les calanques et Cassis
Ce matin, le soleil brillait dans le ciel et il n’y avait pas de vent. Les conditions étaient parfaites pour découvrir les calanques et faire la randonnée jusqu’à la calanque d’En Vau. Entre Marseille et la Ciotat le parc national des Calanques dévoile une côte découpée faite de renfoncements et de criques. Peu sont accessibles en voiture et c’est bien à pied que l’on doit les rejoindre. Et c’est tant mieux, car les sentiers de randonnées font partie de la découverte. On longe une côte où les falaises plongent dans une mer bleue et turquoise. L’envers de la médaille c’est que c’est très fréquenté et vous ne serez pas seuls même en janvier !
Départ : Se garer à la calanque de port Miou (parking payant). La longer côté ouest et suivre le sentier balisé. On passe par la calanque de Port Pin où l’on peut se baigner. Ensuite, ça grimpe jusqu’au belvédère de la calanque d’En Vau. En janvier, la plage y est quasiment toujours à l’ombre. Rajoutez 30 à 40 minutes pour descendre jusqu’à la plage. Comptez 3 à 4h aller-retour, et plus si vous vous vous baignez (prenez un maillot même en janvier) ou que vous pique-niquez. L’été renseignez vous mais il y a un quota pour y accéder.
Cassis une ville aux faux airs de la Ciotat. Un port bordé de maisons colorées avec une plage qui donne sur une belle falaise ocre : bref, un environnement assez agréable. Dommage que même en janvier on a tourné, tourné en voiture pour trouver une place. Je n’ose imaginer au mois d’août. Nous nous sommes contentés de flâner en fin d’après-midi sur le port sans explorer davantage.
Jour 5 : Marseille
Cette journée à Marseille s’est faite en partie sous une pluie fine et c’est peut-être pour ça que l’on n’est pas tombé sous le charme. Je m’attendais aussi à davantage de vieux immeubles de caractère ce qui n’est pas forcément le cas. Pour démarrer la visite de Marseille nous avons longé le vieux port. Quelques étals de poissons du retour de la pêche se reflètent au miroir qui sert de préau.
Assez rapidement nous nous sommes engouffrés dans le quartier du Panier, le vieux Marseille. On déambule à travers des immeubles pastels et tagués. Un petit musée à ciel ouvert malgré des taggs plus ou moins réussis. J’ai cependant bien aimé cette partie de Marseille. De là, on peut rejoindre le centre culturel de la Vieille Charité cerné d’arcades.
On redescend ensuite pour atteindre les quais et notamment la cathédrale La Major. Son style extérieur est assez inhabituel je trouve. Non loin de là le célèbre MUCEM (musée des civilisations) avec son architecture moderne. Si vous ne souhaitez pas le visiter vous pouvez toujours accéder au toit terrasse et voir au loin les îles environnantes. Depuis la terrasse, une passerelle relie le MUCEM au fort St Jean. On déambule sur des terrasses à différents niveaux avec de beaux points de vue sur la ville avant de redescendre sur les quais du vieux port.
Pour finir nous sommes montés jusqu’à Notre-dame-de-bon-port qui surplombe Marseille. De là-haut, la vue sur la ville et la mer est assez incroyable. Mais le plus joli se cache à l’intérieur. Autant je ne suis pas un grand fan des intérieurs d’église, autant là, j’ai trouvé ça très joli. Tout en dorures et mosaïques l’église veille sur les marins…comme on le remarque avec ses nombreux tableaux et maquettes de navires. Pas commun dans une église !
Une 2ème journée aurait été utile pour découvrir le vallon des auffres (un petit port) ou encore le cour Julien.
Jour 6 : La Ciotat et la calanque de Sormiou
La Ciotat un joli petit port qui, d’un côté est assez authentique et, de l’autre, assez industriel : les deux se faisant face. Les vieilles barques complètent le tableau des façades colorées. En fin d’année, les illuminations de Noël font scintiller les bateaux et un spectacle son et lumière est projeté en boucle sur la façade du musée Ciotaden.
Plus loin le parc Mugel est une petite promenade agréable pour rejoindre le cap de l’Aigle.
L’autre côté la calanque de Figuerolles est très photogénique. Un escalier qui descend sur la petite plage permet d’en apprécier le cadre. Aux beaux jours, il m’a été conseillé de faire un tour sur l’île verte en face de la ville.
Ensuite, direction la calanque de Sormiou, une des seules accessibles en voiture. Les derniers kilomètres se conduisent cependant sur une route étroite et sinueuse pour aboutir à un parking… payant. A moins de marcher, pas le choix ! Difficile de se dire que l’endroit est un arrondissement de Marseille tant la calanque de Sormiou est un écrin naturel. Des roches claires plongent dans une eau turquoise. L’hiver le soleil est un peu bas et la plage rapidement à l’ombre. Il faut grimper pour profiter des meilleurs panoramas : j’ai pour ma part emprunté le sentier qui part à droite de la plage. Par contre, si vous prenez sur la gauche vous tomberez sur un petit port qui abrite quelques bateaux. Le lieux était très calme et paisible mais encore une fois le mois de janvier y était sûrement pour quelque chose…