Istanbul en 2 jours

Si vous cherchez une ville bouillonnante et qui donne le tournis , Istanbul répondra parfaitement à votre attente. J’ai bien aimé visiter cette ville même si je ne suis pas un fan des grosses villes. Istanbul est immense : vous ne devriez pas vous ennuyer même pendant 1 semaine. Je me suis contenté du centre historique de Sultanahmet et j’ai pu tout faire à pied. J’étais logé près de la mosquée bleue donc plutôt central.

Voilà une liste des endroits que j’ai visité de manière synthétique :

La mosquée bleue

Quand j’y étais elle était en restauration à l’intérieur donc c’était un peu décevant. L’entrée est gratuite et libre (hors heures de prières). Il faudra comme pour toutes les mosquées se déchausser et avoir une tenue correcte (pensez au foulard mesdames). Je trouve qu’on a du mal à voir la mosquée dans son intégralité. Pour avoir du recul et prendre de jolies photos je vous conseille d’aller sur le rooftop du bar restaurant « Seven Hills ».

La mosquée Ste Sophie

Cette ancienne église reconvertit en mosquée est aussi célèbre que la mosquée bleue, d’ailleurs elles sont vraiment voisines. Idem : la visite est libre et gratuite sur certains créneaux. La file d’attente devant est impressionnante mais une fois les portes ouvertes ça va relativement vite. Attention, peu d’ombre pendant l’attente. Les dimensions à l’intérieur de la mosquée sont monumentales. A ne manquer sous aucun prétexte !

La citerne basilique

Ce lieu est totalement insolite. Il faut descendre sous terre pour découvrir une vaste citerne qui servait de réserve d’eau. Difficile d’imaginer qu’il y a cet espace à l’allure de cathédrale sous nos pieds. Pendant la visite, on circule sous des voutes bien mises en valeur par des jeux de lumières. Quelques œuvres d’art y sont exposées pour donner un peu plus de cachet au site. Superbe à découvrir.

Tarif : Environ 10€

Vous pouvez réserver sur internet pour avoir des coupes files mais la queue va assez vite.

Le grand Bazar

Comme son nom l’indique c’est le bazar ! Un immense marché couvert regorge de petits magasins qui vendent de tout et n’importe quoi. Le mieux est de déambuler au hasard de ses pas et d’ouvrir grand les yeux. Mes filles ont adoré : peut être parce parce qu’elles se faisaient souvent offrir des loukoums ?  Attention, les tarifs sont plus chers que dans les échoppes aux alentours.

Le Bazar Egyptien

Ce bazar plus petit considéré comme plus authentique peut être rejoint à pied depuis le grand bazar à travers des ruelles qui sont la continuité du grand bazar. En fait, ce n’est qu’un immense bazar. Vous saisissez ? Sur la petite place à l’arrière de la mosquée neuve (l’entrée du bazar égyptien) vous trouverez des magasins d’animaux de compagnies… et de sangsues !

Le pont Galata

Justement au niveau de cette mosquée (neuve) vous vous trouverez sur les quais où une certaine effervescence anime ce quartier d’Istanbul. Le pont de Galata relie deux zones très animées. Vous pouvez juste vous poser et regarder le va et vient des bateaux, des gens, des pêcheurs, des tramways… L’autre côté vous apercevez la tour de Galata. Il est possible de monter en haut pour avoir une belle vue. Je n’y suis pas allé. Si vous voulez voir une rue avec des parapluies en guirlande alors RDV à la rue Hoca Tahsin.

Le Bosphore

Ce bras de mer qui relie la mer Noire à la mer Méditerranée est incontestablement une vraie fourmilière de bateaux qui naviguent dans tous les sens. On se croit davantage sur un fleuve que sur la mer. Plusieurs endroits sont possibles pour faire une croisière sur le Bosphore. Je suis parti du quai Eminonu. Je n’ai pas réservé à l’avance : les bateaux ont beaucoup de capacité et partent quasiment toutes les heures. La navigation dure 1h et va jusqu’au pont du sultan Fatih. On longe donc d’abord la rive européenne puis la rive asiatique. Il y a quelques belles mosquées à voir et c’est sympa d’observer la vie des habitants le long des quais. Mais sinon je n’ai pas été particulièrement ébloui. Cela fait une pause dans la journée : on est assis et on se laisse porter au fil des flots.

La mosquée de Soliman le Magnifique

Une autre mosquée à visiter : la mosquée de Soliman le Magnifique. Immense elle aussi (décidément c’est pas ce qu’il manque à Istanbul) vous pouvez y entrer librement. Le plus, c’est que la vue sur la ville depuis la terrasse est plutôt sympa. Et d’ailleurs si vous voulez siroter un verre avec une vue grandiose sur Istanbul aller sur un rooftop comme au Kubbe café par exemple non loin de là.

Un autre incontournable d’Istanbul est le palais Topkapi : je n’ai pas pris le temps de le visiter car j’avais peu de temps sur place et j’ai choisi d’autres sites qui intéresseraient davantage mes filles.

La Cappadoce en 5 jours

Les villages

Je ne me suis pas concentré spécialement sur la découverte des villages mais il y a quand même des visites sympas à faire.

Celui que j’ai préféré mais c’est peut-être aussi parce que j’y logeais : Uschisar. C’est le village le plus haut et donc il domine toute la région. Son (très) petit centre est agréable car plusieurs cafés/restaurants vous proposent une belle vue surtout en fin d’après-midi. Le château troglodyte est le centre d’intérêt du village. J’en parle plus loin dans l’article.

Goreme est le village central : la plupart des touristes y séjournent. Boutiques et restaurants en effervescence, ses nombreux pics troglodytiques donnent quand même du cachet à cette ville. Le mieux est de grimper à un point de vue pour admirer la zone. La ville étant en travaux pendant que j’y étais c’était plutôt galère de la traverser car toutes les routes se recoupent à Goreme.

Cavusin est aussi un tout petit village. De la place central vous pouvez monter jusqu’en haut du château qui domine aussi les alentours.

Avanos est un peu différent des autres. Ici, peu de curiosité géologique. L’intérêt du village réside en ses nombreux ateliers de poteries (troglodytiques bien sûr). Sous forme de boutiques, tout est fait à la main et les potiers montrent leur art en direct. Plus étonnant, c’est la rivière qui traverse la zone et donne un brin de verdure. On ne s’attend pas à rencontrer ça quand tout autour les paysages sont désertiques.

Urgup ne vaut le détour que si vous voulez voir un marché local (renseignez-vous des jours, j’y suis allé un samedi matin). Sur la route qui y mène ne manquez pas de vous arrêter aux 3 sœurs : 3 rochers en bord de routes caractéristiques des cheminées de fées. Le marché d’Urgup est tout ce qu’il y a de plus typique dans le sens où il est fait pour les locaux par les locaux. Pas l’ombre d’un touriste quand on y était. La partie fruits et légumes est très sympa. Et on se rend compte que les tarifs sont minimes et que la population est très accueillante. Loin du sentiment que l’on a à Goreme.

Les randonnées dans les vallées

Le secteur où les paysages sont les plus impressionnants est assez réduit ce qui fait gagner pas mal de temps niveau transport. L’érosion a créé plusieurs vallées qui ont toutes hérité d’un petit nom et qui sont quasiment toutes reliées les unes aux autres. Ce qu’il faut savoir avant tout c’est que les randonnées sont très mal indiquées, voire pas du tout. J’ai utilisé quasiment à 100% mon GPS téléphone (avec l’application Maps.me qui fonctionne hors connexion internet). On créé donc son propre itinéraire, parfois il y a quelques loupés mais dans l’ensemble cela a bien fonctionné. Comme j’y étais en été, il peut faire vite chaud à partir de 10h et jusqu’à 17h (surtout quand il n’y a pas de vent). J’ai donc favorisé les randonnées/balades tôt le matin ou en fin d’après-midi, surtout avec les enfants. Hors été, j’imagine qu’il n’y a pas cette contrainte et que les journées peuvent être plus denses. Ce qu’il faut savoir aussi c’est que sur toutes les balades le sol était glissant : l’érosion décolle des petits cailloux qui font inévitablement glisser (on a tous eu plusieurs chutes à notre actif). Les sentiers sont rarement plats et on a pu se retrouver parfois avec des échelles à monter.

Je vous liste donc les différentes balades que j’ai faite. J’ai un peu galérer à trouver les points de départs alors comme je suis sympa je vous indique les points GPS.

Les Vallées rose et rouge :

Les vallées roses et rouges se distinguent des autres vallées par le côté rosé de la roche. L’idéal est de les découvrir en fin d’après-midi quand la lumière du soleil renforce cette impression.

La Vallée des pigeons :

La vallée où j’ai été le moins séduit car on y voit moins de curiosités géologiques. Le départ se fait à Uschisar au niveau d’un café (38.620564, 34.804665) mais la descente est ultra glissante. Ensuite, on parcourt le bas de la vallée dans une végétation insoupçonnée : vignes et arbres fruitiers en tout genre. On doit pouvoir rejoindre Goreme mais nous nous sommes arrêtés à l’entrée du village d’Uschisar.

La Vallée de l’amour :

Une des vallées les plus célèbres et pour cause ses monolithes de roches sont impressionnantes.

Pour rejoindre le départ, j’ai posé ma voiture à un petit parking (38.663275 , 34.829907). Ensuite, vous pouvez circuler dans la vallée assez facilement et on rejoint les blocs rocheux dressés en 5 à 10 minutes. On peut atteindre le haut des falaises des 2 côtés depuis la vallée mais pour le coup c’est un peu acrobatique et glissant ; je vous le déconseille donc à moins d’être sûr de votre coup. Moi je l’ai fait mais je ne suis pas raisonnable 😉. La falaise côté ouest est assaillie au lever du soleil de tours organisés qui se prennent en photo dans des voitures, en robe rouge ou qui se font des demandes en mariage. J’ai été scotché par toutes ces mises en scène ! Ridicules mais c’est presque un spectacle à voir à lui tout seul !

La Vallée Pasabag :

L’entrée est payante et ça dénote un peu avec le reste des vallées. Par contre, tout est aménagé pour les groupes de touristes : magasins de souvenirs à l’entrée et chemins adaptés pour tous.  Une petite boucle permet de faire le tour facilement mais attention, il y a un peu de monde. Ce que j’ai préféré c’est de monter sur la droite pour avoir une vue sur le site. Moins de monde et beau spectacle surtout avec la lumière du soir. A la fois, si vous avez peu de temps cet endroit est un bon concentré des paysages sur une petite zone mais son côté moins authentique est peut-être à éviter.

La Vallée des épées :

Pour le coup on a un peu loupé l’entrée de la balade. On a démarré à partir du Goreme open air museum. Attention, ne pas partir du parking en haut de la route (38.640631, 34.8464) car nous avons été bloqués un moment avec une échelle cassée et on ne se voyait pas sauter 3 mètres de haut avec nos 2 filles. Essayez de prendre de la hauteur en grimpant après l’église (38.641107, 34.84463). La vue y est cool. Après essayez de trouver un passage qui vous emmène vers le point 38.644503, 34.844193. Pas mal de tours en quad et en chevaux passent par là.

La Vallée de l’imaginaire :

C’est un peu plus compliqué de faire une vraie balade car le site est petit. Quand vous voyez un amas de voiture c’est là qu’il faut s’arrêter (parking 38.672619, 34.885509). C’est l’arrêt photo de la majorité des tours pour prendre en photo un rocher en forme de dromadaire. Je vous conseille de grimper un peu (et là, magie ! : il n’y a plus personne) jusqu’à ce que vous ne puissiez plus.

Le survol en montgolfière

Je pense que tout le monde a vu au moins une fois une photo des montgolfières au-dessus des paysages de Cappadoce. Souvent c’est  cette image qui attire les touriste dans cette zone assez loin de tout. Les 1ères montgolfières décollent tous les matins avant le lever du soleil et les dernières atterrissent environ 1h30 après si les conditions météo le permettent. Donc si vous ne vous levez pas (très) tôt vous ne verrez pas l’ombre d’une montgolfière dans le ciel. Et franchement, ça serait bien dommage. Ultra méga touristique cette attraction n’en reste pas moins spectaculaire. Les observer depuis la terre ferme ou monter à bord sont 2 expériences à ne pas manquer. Pourquoi ? La quantité (plus d’une centaine) de montgolfières défiant la gravité est assez unique. Même si cela pose des questions de sécurité on redevient un enfant en contemplant ces ballons multicolores dans le ciel.

Mes conseils pour apprécier :

Voir les montgolfières depuis terre

J’ai tellement aimé voir ce spectacle aérien que je me suis levé plusieurs fois à l’aube. Je vous conseille de vous mettre à un spot au lever du soleil. Avant, il fait un peu trop sombre à mon goût et il y a peu de montgolfières décollées. Le seul intérêt est de voir les montgolfières clignoter au fur à mesure qu’elles sont gonflées. Pour les voir il y a une infinité de spots.

J’en ai testé 2. Le 1^er est depuis Ushiçar où la vue sur toute la vallée est imprenable. On les voit de loin mais la lumière est superbe. J’y étais depuis mon hôtel (38.633019, 34.806829).

J’ai aussi testé un lieu de décollage/atterrissage pour les voir de près parking : 38.652006, 34.836387 puis à pied jusqu’à 38.657119, 34.842908. Quand je suis arrivé c’était la folie ; il y avait un monde fou concentré sur une petite zone.  Il suffit de s’éloigner un peu pour retrouver un peu de sérénité. En tout cas c’était impressionnant ce ballet de ballons de tous les côtés.

Faire un tour en montgolfière

Tarif : Un vol est un petit budget : plus vous êtes nombreux dans une montgolfière moins vous payez cher (jusqu’à 28 personnes dans un panier !). J’ai payé 190€ pour un vol de 45 minutes environ avec 14 personnes à bord.

Quelle compagnie ? Là encore, le choix est impressionnant. A croire que tous les habitants de la région ont monté leur business suite à l’explosion touristique. Un conseil : renseignez-vous sur les consignes de sécurité car toutes ne sont pas rigoureuses et les accidents existent. Pour ma part j’ai volé avec Butterfly et tout s’est très bien passé.

Réservation : Le mieux est de s’y prendre à l’avance via internet. Si vous avez plusieurs jours sur place réservez dans les 1^er jours car le vol peut être annulé la veille pour le lendemain en fonction des conditions météo. Pour exemple : sur 5 jours sur place il n’y a pas eu de vol 1 journée.

Comment ça se passe : Là encore c’est bien rodé. La plupart des tours viennent vous chercher directement à votre hôtel en vous confirmant l’heure. Ils vous déposent ensuite dans le local de la compagnie où en attendant que tout le monde soit cherché un petit dej vous attend (à 4h30 du mat’ c’est pas très attirant !). Ensuite, on vous répartit dans une navette (une navette = une montgolfière) et on vous emmène au lieu de décollage. L’endroit diffère en fonction du vent etc… Et là vous assistez au gonflage de la montgolfière avant de monter à bord. Vous n’avez plus qu’à profiter. Moi qui est le vertige, je vous rassure on ne ressent pas du tout la peur du vide une fois à bord. Une fois le temps écoulé (ça passe très vite) la montgolfière atterrit directement sur une remorque (de vrais pros !). Le temps qu’ils plient le tout on vous offre du champagne et un diplôme de vol. Franchement, c’est très surfait et pas très utile… surtout à 7h du mat’ ! Et ensuite la navette vous ramène à votre hôtel. A 7h30 du matin vous êtes de nouveau chez vous pour démarrer la journée !

                                

Les troglodytes

Bien sûr vous allez en voir partout en Cappadoce, chaque bloc de pierre est percé et témoigne d’une longue histoire dans la région.  Il existe beaucoup de sites qui peuvent se visiter. Voilà ceux que j’ai eu l’occasion de voir :

Le château d’Uschisar

Dominant toute la vallée c’est le point culminant de la région. Pour quelques euros vous pouvez grimper en haut de ce château minéral. Vous découvrirez à l’intérieur différentes pièces et des couloirs reliant les 2. C’est un peu dur d’imaginer la vie d’avant mais c’est impressionnant de voir ce que l’homme a creusé. Ce que j’ai surtout apprécié au final c’est la vue de tout là-haut.

L’open air museum de Goreme

Ce site est un des plus touristique du coin. L’entrée est payante et vous découvrirez un ensemble d’églises troglodytique. Certaines ont encore des peintures murales bien conservées. Il est demandé de respecter les lieux (pas de photo des peintures, ne pas toucher etc…) car le site a connu d’importantes dégradations. A priori le message n’est pas compris de tous les visiteurs que l’on a pu voir… Pour éviter la foule essayer d’y aller pendant les heures creuses. On y était pendant l’heure du repas et c’était parfait. Je ne vais pas vous raconter l’histoire des lieux (Wikipédia fait ça mieux que moi) mais je vous conseille d’y faire un tour car c’est assez original.

La cité souterraine de Derinkuyu

Alors là un des sites les plus étonnants. Imaginez que des hommes ont creusé plusieurs cités mais sous le sol !! C’est à dire qu’à la surface on ne voit rien et rien ne laisse imaginer que sous nos pieds c’est un véritable dédale de pièces et de conduits souterrains. Par contre, soyez prévenus : si vous êtes claustrophobes évitez la visite. On s’enfonce assez profondément sous terre par un couloir très étroit et mal éclairé : on ne peut passer qu’à 1 et il faut se pencher. Sachant que ce couloir (interminable) est à double sens  j’ai vu quelques personnes paniquer. Quand on en fait abstraction, on découvre un véritable labyrinthe. Et pour le coup, on a du mal à imaginer comment les gens pouvaient y vivre. Il y avait même une école. Je ne vous cache pas qu’une fois la visite terminée on est content de retrouver l’air extérieur.