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 Une semaine autour du bassin d’Arcachon en famille

J’avais envie de découvrir un peu mieux le bassin d’Arcachon car j’avais eu l’occasion d’y aller mais assez furtivement. Ça tombait bien car la 1ère semaine de déconfinement (du 3ème confinement…) j’étais en vacances alors ni une ni deux c’était l’occasion de prendre le large et de s’aérer un peu. Ce n’est pas dans mon habitude mais cette fois ci on s’est décidé 3 jours avant de partir sur la destination, il a donc fallu potasser un peu pour savoir les lieux d’intérêts à explorer. Si comme moi vous avez envie d’y faire un tour voilà mon itinéraire avec les principaux sites à découvrir.

JOUR 1 : GUJAN MESTRAS

Une fois n’est pas coutume j’ai posé mes valises pour la semaine complète dans la petite ville portuaire de Gujan Mestras. L’emplacement est un bon compromis comme point de chute pour rayonner dans la région. Je suis donc arrivé dans l’après-midi dans cette ville aux 7 ports. On est tout de suite immergé dans l’ambiance du bassin avec les cabanes colorées ostréicoles. Il y a un sentier du littoral qui longe la côte donc on peut rejoindre les différents ports à pieds. Ok ce n’est pas ce que j’ai fait mais c’est une possibilité ! C’est un peu dommage que je n’apprécie pas les huîtres car le bassin d’Arcachon est LE spot pour déguster des huîtres qui sont élevées dans ses eaux. Cela explique les nombreux ports qui s’égrainent tout le long du bassin.

                                             

JOUR 2 : DUNE DU PILAT et ARCACHON

S’il y a bien qu’une chose à voir pour moi ce serait la dune du Pilat. Ce lieu est juste magique surtout si on aime les étendues de sable comme moi. Un parking (payant) vous fera vite prendre conscience que le site est touristique. Ensuite, un escalier (en saison) permet de grimper en haut de la dune et de découvrir le panorama qui s’offre : la forêt de pins côté terre, la mer de l’autre côté avec le banc de sable d’Arguin. On domine le paysage et il y a très peu de constructions visibles, ce qui donne au site un aspect très nature. Vous pouvez longer la crête sur 2.7 Km et au fur et à mesure que vous marchez vous serez de plus en plus seul. Pas facile de marcher dans le sable mais ça vaut la peine de s’éloigner. Et comme on est tous des grands enfants le truc top à faire c’est de dévaler la dune en courant. Bon ok, après il faut la remonter et il n’y a pas de tire fesses, mais ce n’est pas grave ça permettra comme ça de moins culpabiliser pour se prendre une glace dans la journée !

                                   

                                            

                                                    

Ensuite, pour changer radicalement d’ambiance : direction Arcachon. La ville est composée de plusieurs quartiers qui ont tous le joli nom d’une saison. Ainsi, pour découvrir les magnifiques villas il faut se rendre en Hiver ! Je reste toujours impressionné par ces immenses villas !! Comment est-ce possible d’en être propriétaire !!! Faute de pouvoir jeter un coup d’œil à l’intérieur on déambule dans les rues pour profiter des façades. Un point de vue en haut d’un escalier (un peu branlant car tenu par des câbles, je n’étais pas des plus rassurés) offre un panorama sur la ville et la baie. Bon ça ne vaut pas la dune du Pilat mais quand on se trouve au pied ça serait dommage de ne pas aller voir. Ensuite, le front de mer d’Arcachon est assez plaisant : un remblai borde une plage. Dommage les bâtiments en front de mer sont pour la plupart très moches alors jetez votre regard plutôt côté mer.

                                                

Les pontons sur la plage sont le point de départ de nombreuses navettes et sorties en mer. J’ai testé pour vous la sortie en bateau de 1h15. Et bien, comment dire… j’aurai dû m’abstenir. Le côté positif car il y en a quand même un, c’est qu’il y a d’intéressantes explications données tout au long de la balade. Le point négatif c’est que l’on ne voit pas grand-chose de plus que si on reste à terre. Le bateau (ou plutôt la pinasse, bateau local) se rapproche des célèbres maisons tchanquées de l’île aux oiseaux. Elles sont quand même encore un peu loin et il faut bien zoomer si on veut une photo à peu près correcte… et encore. Ensuite on longe le littoral d’Arcachon mais ça n’a que très peu d’intérêts. Peut-être qu’il y a d’autres tours plus qualitatifs visuellement parlant mais en tout cas évitez celui de 1h15 (sauf pour les précieux commentaires et si vous aimez vraiment le bateau).

JOUR 3 : CAP FERRET

Sans doute ma journée préférée. Cette langue de terre à l’embouchure du bassin et qui fait face à Arcachon a su garder un certain charme. Elle est encore le domaine des pins et 2 ambiances se font face à quelques kilomètres l’une de l’autre : le côté bassin et le côté océan.

Du côté bassin la mer est calme et les villages ostréicoles s’égrainent le long de la côte. Le village le plus connu est celui de L’Herbe. Mais Piraillon et Le Canon sont tout aussi sympa. Ce sont des cabanes/maisons en bois séparées par des ruelles (piétonnes) étroites et en front de mer. Certaines sont encore aujourd’hui à usage ostréicole quand d’autres sont transformées en habitation ou café/resto. Quoiqu’il en soit il y a beaucoup de charme. De petites plages sont éparpillées de ci de là. Il faut savoir que dès que la marée est basse il n’est pas vraiment possible de se baigner et il y a beaucoup de vases. Autre spot à ne pas manquer celui de la chapelle de la villa algérienne. Son allure mauresque est assez improbable dans ce cadre ostréicole. Covid oblige le phare du cap Ferret était fermé quand j’y étais mais en temps normal on peut y grimper pour profiter d’une belle vue.

                                             

                                                                              

                                           

Du côté océan c’est plus vivifiant. Une immense plage fait face à la mer et est séparée de la terre par une dune. Comme quasiment partout sur cette côte atlantique il y a pas mal de vagues et de courant. J’ai été sur la portion de la plage de l’Horizon. A cet endroit il reste les vestiges des blockhaus construits en prévention pour la guerre. Ils sont aujourd’hui attaqués par les tagueurs avec plus ou moins de succès. Je préfère les plages plus intimistes j’ai donc préféré l’ambiance côté bassin.

                                          

Pour se déplacer il y a des pistes cyclables tout le long et l’été vous éviterez ainsi les bouchons.

JOUR 4 : LA TESTE-DE-BUCH et LA RESERVE ORNITOLOGIQUE DU TEICH

Comment basculer de l’été à l’hiver en une nuit ! Pas de chance la journée est grisâtre et pluvieuse il a donc fallu faire avec… se poser sur la plage est beaucoup moins sympa avec cette météo. J’ai profité d’une accalmie pour déambuler dans le port de La Teste-de Buche. On peut observer une partie du travail ostréicole : les bateaux qui ramènent les sacs d’huîtres, les bassins tampons avec les sacs d’huîtres, les machines qui doivent servir au tri… Je me demandais un peu à quoi servait ces tas de tuiles que l’on peut voir souvent. Pourtant les cabanes sont en bois et n’ont pas de toit en tuiles !!! Et bien en fait ces tuiles (recouvertes au préalable d’un enduit spécial) sont déposées dans l’eau dans le bassin pour que les larves huître qui dérivent s’y accrochent. Elles sont ensuite récupérées par les ostréiculteurs et mises ensuite dans les sacs pour qu’elles grandissent jusqu’à…consommation.

                                            

L’après-midi j’avais bon espoir de passer un peu de temps dans la réserve ornithologique du Teich. Cette zone humide est un site de nidification pour de nombreux oiseaux ainsi qu’une étape pour certains oiseaux migrateurs. L’entrée est payante mais ce site naturel est bien aménagé avec de nombreuses cabanes d’observation pour ne pas déranger les volatiles. Une boucle de 6 km en fait le tour. Je vais être franc ce n’est pas non plus l’arche de Noé. Les oiseaux que l’on voit majoritairement sont des canards… même s’il y en a plusieurs espèces ce n’est pas mon dada. Avec de la patience, de la chance et en fonction des saisons il y a sûrement de belles observations à faire. Jumelles obligatoires sinon vous ne verrez rien… La balade est sympa dans tous les cas. Au milieu du parcours la pluie a commencé à s’inviter pour ne plus repartir. J’ai donc écourté ma visite.

                                              

JOUR 5 : BISCARROSSE

Météo aussi un peu capricieuse pour mon échappée dans les Landes. J’ai scindé la journée en 2 : le matin le lac de Cazaux et l’après-midi la plage de Biscarrosse plage. Le lac recèle plusieurs plages de sable qui baignent dans une eau calme et peu profonde : parfait pour les jeunes enfants. Tout le long, des pins ceinturent le lac. Niveau paysage il n’y a rien de fou. Ce qui a plu à ma fille ce sont les milliers de têtards qui y vivaient. Sur une des photos vous verrez tout le noir dans l’eau ce sont des têtards ! Forcément certains ont eu le droit d’avoir un petit bassin rien que pour eux sur une des plages. Petit rappel ce n’est pas parce qu’il y en a beaucoup qu’on peut leur faire du mal 😉. Bref, que ce soit côté est (la plage des Eaux qui rient) ou à l’ouest (la plage de Madrigue) les lieux se prêtent à un pique-nique au bord de l’eau.

                                              

L’après-midi direction donc la plage de Biscarrosse. Assez semblable à celle côté océan à Cap Ferret elle semble s’étirer à l’infinie. C’est le paradis du surfeur et un peu moins pour les baignades en eaux calmes. Le remblai de la ville surplombe la plage et avec une glace à la main ce n’est pas désagréable. Sympathique mais pas exceptionnel.

JOUR 6 : BIGANOS, ANDERNOS et ARES

Cette fois direction l’est du bassin d’Arcachon. Petit coup de cœur pour le joli port de Biganos. Il est tout petit mais les cabanes colorées ont un charme fou. Anciennement des cabanes d’ostréiculteurs elles sont plus aujourd’hui réaménagées pour certaines comme pied à terre pour le week-end. Le port est en renfoncement dans les terres et ça donne un côté cosy et champêtre.

                                              

Andernos les bains comme son nom l’indique est doté d’une plage parfaite pour la baignade…seulement si la marée est haute. Car le bassin est très peu profond (10 m environ) et donc à chaque marée l’eau se retire très loin. Sa faible profondeur est d’ailleurs une des raisons du succès de la culture de l’huître. Il y a des navettes maritimes qui font la liaison avec Arcachon et évite ainsi les bouchons. Pour les fans de jetée il y en a une très grande qui donne un beau recul sur le front de mer. Je n’ai pas plus exploré que ça cette station balnéaire : c’était plus activité château de sable avec les enfants !

Je suis passé à Arès seulement pour aller me promener dans la réserve des prés salés qui jouxtent la ville depuis le port. J’ai été un peu pris de court avec le couvre-feu mais l’endroit est calme et respire bon la nature. Les paysages ne sont pas dingues mais avec un peu d’attention on peut y voir de beaux lézards verts et quelques oiseaux. Il y pousse aussi la salicorne mais alors là je ne l’ai pas vue…en même temps je ne suis pas sûr de trop reconnaître cette plante.

JOUR 7 : ST EMILION

Histoire de ne pas faire la route d’un trait pour retourner chez moi, et parce que le temps n’était vraiment pas génial pour profiter de la plage, nous sommes partis à St Emilion à l’est de Bordeaux. Nous avons eu le temps de parcourir le village à pied avant qu’une forte pluie s’abatte sur nos têtes. On ne présente plus ce village illustre pour ses vignobles alentours et ses vieilles pierres. C’est vrai que c’est très sympa de se perdre dans les ruelles. En plus, il y a pas mal de points de vue sur le village. Il faudrait y passer plus de temps mais je ne regrette pas ma pause sur la route. Et voilà il était temps de revenir at home. La semaine a filé comme d’habitude en vacances. J’espère que vous avez apprécié de vous plonger (ou replonger) dans ce petit bout de Gironde.

                                  

Quand y aller :​ J’ai presqu’envie de dire toute l’année sauf l’été. Le problème l’été c’est qu’il y a un monde fou. Les routes qui ceinturent le golf ne sont pas excellentes et sont vite remplies de bouchons. Galère quand on est en vacances. Si vous voulez vraiment y aller l’été le mieux est d’essayer de poser sa voiture et d’utiliser le vélo et les navettes maritimes : vous gagnerez du temps et de la sérénité.

Comment y aller : La ville la plus proche est Bordeaux bien sûr ! Si vous privilégiez le train vous pouvez vous rendre jusqu’à Arcachon.

Combien de temps :​ J’ai trouvé qu’une semaine était suffisante. Mais bon si on veut faire un peu plus de plage (si le soleil le veut bien) et que l’on est adepte de vélo on peut facilement rallonger la durée. Pour ceux qui n’habitent pas trop loin le spot est idéal pour un week-end prolongé.

Et les enfants dans tout ça ?

Destination pour enfant :​ Je vous raconte comme ma fille de 5 ans s’est éclatée dans la dune du Pilat ? C’est sûr, elle a été moins sensible aux belles villas d’Arcachon 😉 Je pense que je n’ai pas vraiment besoin de préciser que oui cette destination se prête parfaitement aux enfants et quel que soit leur âge. Encore une fois méfiance aux bouchons l’été si vous êtes en voiture, ça peut vite devenir l’enfer.

Note Destination : 4.5/5

Note Trajet : 4/5

Note Sécurité : 4.5/5

Note Globale : 4.3/5

A emporter : Vous trouverez tout sur place. Vraiment. Si vous avez des vélos chargez les à l’arrière de la voiture mais vous pourrez toujours en louer sur place. Quelques sentiers se prêtent au porte bébé et pas à la poussette. Même dans les petits villages ostréicoles (comme l’Herbe) ce n’est pas forcément pratique d’utiliser la poussette. Si vous allez à la réserve ornithologique prenez des jumelles, ils en louent sur place mais bon ce n’est pas donné. Et comme d’hab : crème solaire, chapeau et maillots de bains pour les enfants !

Et oui !

​On ne se rend pas compte mais la dune du Pilat est en constant mouvement et gagne du terrain sur la terre entre 1 à 10 mètres par an ! Le vent qui vient de la mer pousse inlassablement le sable ; et tel un rouleau compresseur les campings qui sont juste derrière perdent des emplacements tous les ans. Dans 30 ans on peut dire adieu aux campings ! Complètement ensevelis ! Ils vont devoir se déplacer en anticipant cette fois les forces de dame nature. Et autre info : c’est là que le film « Camping » a été tourné.

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