Séjour sur l’île d’Ouessant
Quand on va sur l’île de Ouessant, on s’aventure sur une île chahutée par les forces de la nature et où les paysages sont bruts… et de toute beauté. Mais peut-être que vous ne savez pas précisément où se trouve Ouessant ? Et bien, c’est le point le plus à l’ouest de la France au large de Brest. Y aller c’est accepter l’isolement et bénéficier d’une douceur de vie. Le temps est au ralenti et c’est très bien comme ça. J’y suis resté 4 jours en février et, même si la météo était de saison, je ne regrette en rien d’avoir posé mes valises sur ce caillou au milieu de l’océan. Il n’y a pas grand-chose à y faire si ce n’est d’apprécier les paysages, alors chaussez-vous et suivez-moi sur les sentiers côtiers !
Le Conquet : port d’embarquement
En plus d’être le port principal de départ pour Ouessant, Le Conquet est une station balnéaire jolie à découvrir.
L’hyper centre est composé d’anciennes maisons qui ont un certain cachet. Mais le plus joli à mon sens c’est la pointe où le phare de Kermorvan est niché. D’un côté, la côte est sauvage et bordée de la plage des Blancs Sablons, de l’autre la vue est panoramique sur Le Conquet avec son port et ses jolis bateaux de pêcheurs colorés.
Si vous avez plus de temps ne manquez pas le phare St Mathieu (article ici) à seulement 4km de là. En y allant, vous longerez une côte ourlée de petites criques qui appellent à la baignade mais seulement aux beaux jours (ou alors il faut être bien téméraire !).
Retrouvez plus bas les informations pour garer sa voiture le temps de son week-end à Ouessant.
Lampaul : l’unique village de Ouessant
Etape incontournable de l’île : vous passerez forcément à un moment ou un autre par Lampaul que ce soit pour vous loger, pour vous ravitailler, pour vous restaurer ou pour prendre des informations à l’office de tourisme. Je n’ai pas trouvé plus de charme que ça à Lampaul mais on appréciera sa situation en bord de mer.
Si vous voulez faire le tour de l’île d’Ouessant à pied c’est possible car un sentier est aménagé. Par contre, il faudra marcher 40 kilomètres. Je vais donc vous découper l’île en morceau pour vous donner un aperçu des différentes zones.
La pointe nord-ouest : du phare de Nividic au phare du Créac’h
Quand on arrive en face du phare de Nividic, on comprend tout de suite ce qu’est une côte déchiquetée. Les vagues, le vent semblent avoir arrachés la roche. Pas de sable, mais des cailloux et rochers posés là. Même avec peu de vent les vagues se fracassent contre les rochers alors j’imagine le spectacle en temps de tempête !
Ce paysage minéral s’est vite transformé en terrain de jeu pour mes filles qui n’ont cessé de grimper sur les rochers. La balade était loin d’être une corvée pour elles !
Au bout de la pointe, vous verrez donc le phare de Nividic et 2 étranges poteaux vestiges d’un ancien téléphérique. Si vous cherchez un endroit pour voir le coucher du soleil c’est LE SPOT ! La lumière dorée et les formes en contrejour du phare et des rochers sont assez magiques. Succès garanti.
Quand on poursuit le sentier côtier, on arrive au phare du Créac’h qui est un peu l’emblème de Ouessant. Très photogénique avec sa robe noire et blanche il s’est mis à le mode bretonne (et même assorti à ma fille). Le phare du Créac’h est le plus puissant du monde car il est capable d’éclairer jusqu’à 55km ! Mieux vaut prévenir les bateaux de la côte accidentée de Ouessant. Le musée des phares s’y trouve mais est il est actuellement en rénovation et ne rouvrira qu’en 2026.
La côte nord : de la baie de Calgrac’h au phare du Créac’h, avec vue sur l’île Keller
On peut continuer de longer la côte nord et le paysage est toujours jonché de blocs rocheux aux allures plus ou moins étranges et plus ou moins fantomatiques selon la lumière. Les points de vue s’enchaînent et on ne peut que s’émerveiller. Aucunement monotone, cette partie de l’île est pour moi la plus grandiose. Parfois quelques criques qui amènent un peu de calme mais pas de plage de sable, toujours de gros galets… Dans ce coin, le terrain de jeux n’est pas que pour mes filles mais aussi pour les phoques. Je n’en ai pas vu se prélasser sur les rochers mais seulement jouer dans la mer… Soyez attentifs et vous verrez sûrement des têtes sortir de l’eau.
Au nord, vous arriverez face à l’île Keller où une maison s’est installée là. Paysage dénudé autour et isolement total : il faut aimer la solitude !
La pointe sud-ouest : phare de la Jument, Porz Koret, Plage de Prat
Sur cette pointe, comme pour la pointe nord-ouest, il y a un côté qui fait face à un océan plutôt chahuté, et un autre côté qui profite du calme de la baie. Une des rares plages de l’île d’Ouessant, la plage de Prat, est nichée là face au village de Lampaul. Je parle de plage, mais c’est davantage une petite crique avec des galets. Sur cette partie de l’île, le sentier multiplie une nouvelle fois les belles vues avec en ligne de mire le phare du Créac’h et le phare de la Jument à la pointe.
La pointe sud-est (plage d’Arlan)
C’est ici aussi que vous trouverez une des seules plages de l’île, la plage d’Arlan. Au mois de février nous n’avons pas trouvé ça très accueillant pour une plage mais j’imagine que c’est mieux l’été. De là, on peut prendre le sentier en direction du port de Stiff. On longe des falaises avec au loin le phare de Kéréon et par temps clair l’île de Molène. Si vous êtes sur le timing du ferry vous le verrez arriver et rejoindre le port de Stiff. Cette partie est certes belle mais moins que le reste de l’île à mon sens.
La côte est (phare du Stiff)
Direction le plus vieux phare de Ouessant : le phare de Stiff. Il est possible de le visiter entre avril et novembre (entrée payante). De cette zone on pourra rejoindre la baie de Calgrac’h pour boucler la boucle. Au bout de la route du phare de Stiff une maison semble accrochée aux falaises et prête à plonger dans l’océan. Encore une manière de s’isoler davantage et d’avoir une vue sur mer incomparable. Le panorama est, encore ici, magnifique.
Le centre de l’île
Un village et des maisons disséminées par ci par là, le centre de l’île est vert et peuplé de moutons. Les petits hameaux regroupant quelques maisons en pierre sont très mignons : des volets souvent peints en bleu, des murets en pierre qui encadrent une pelouse bien verte agrémentée de quelques plantes qui tolèrent la météo capricieuse du coin.
Si vous voulez voir à quoi ressemblait un habitat d’antan l’Ecomusée a conservé une des dernières habitations à avoir gardé un confort très rudimentaire. Le sol en terre en dit long… C’est ici que nous avons testé un atelier de filage de laine. Bon, OK, ce n’est pas un “must do” mais il pleuvait et, pour le coup, les activités se font rares sur Ouessant par mauvais temps. J’aurais appris une chose : je ne suis pas fait pour le filage de laine manuel !
Accès:
En ferry :
Depuis Le Conquet : sans doute le plus rapide, comptez 1h15 de traversée. Le ferry fait une escale à Molène. Vous pouvez vous arrêter et prendre le ferry suivant pour le même tarif.
Attention, il peut n’y avoir qu’un ferry par jour
Compagnie : Penn ar Bed (site ici)
Depuis Brest : bien plus long il faut 2h30 de traversée
En saison une autre compagnie fait les traversées : Finist’Mer (site ici)
Attention, vous ne pouvez pas emmener votre voiture sur l’île.
La mer est souvent agitée dans cette zone, en cas de tempête les ferrys peuvent être annulés.
En avion :
La compagnie Finistair fait les trajets pour rejoindre le petit aérodrome de Ouessant (site ici)
Se garer au Conquet : Comme vous ne pouvez pas emmener votre voiture sur Ouessant, il faudra la garer le temps du séjour. Tout le centre du Conquet est en zone bleue (max 4h de stationnement) donc pas possible de se garer librement.
Parking gratuit : le Parking des îles
Il se trouve à 1,5km du ferry il y a donc un peu de marche. Une navette payante effectue les trajets en saison.
Parking Payants : le Parking de la Tour d’Auvergne à 20 min à pied (8€/jour)
D’autres petits parkings existent mais les places sont très limitées.
Dans tous les cas, en saison les parkings peuvent être pleins.
Détails des parkings ici
Quand y aller : On ne va pas à Ouessant pour le beau temps ou le farniente sur la plage. L’île change de facettes toute l’année donc il est possible d’y aller à tout moment. Bien sûr, l’hiver est moins propice pour les balades mais vous trouverez beaucoup de calme. L’idéal je dirais est de partir au printemps quand la nature se réveille et les fleurs habillent le paysage.
Où se loger : La plupart des hébergements ne sont pas présents sur Booking ou Airbnb donc le choix sur ces sites est limité. L’office de tourisme de Ouessant répertorie l’ensemble des logements avec une plateforme de disponibilité : ici. Le choix reste restreint et je vous conseille de vous y prendre en avance pour l’été ou les ponts de mai.
Comment se déplacer : L’île est assez petite : 8km sur 4km.
L’idéal est de circuler à vélo, il y a de nombreux loueurs.
Taxi : une compagnie de taxi, les Taxis Mauves permettent de vous transporter où vous voulez sur l’île : leur site ici
Location de voiture : j’ai opté pour cette option vu la météo annoncée et avec mes 2 filles, c’était le plus simple. Par contre ce n’est pas très économique. Pensez à réserver en avance en haute saison (Garage Kerebel leur site ici )
A pied : Si vous êtes de grands marcheurs tout peut se faire à pied !
Restauration : Tous les restaurants sont à Lampaul sauf un sur le port du STIFF.
Pour faire ses courses, il y a une supérette à Lampaul ainsi qu’un magasin bio.
Si vous partez à la journée, prévoyez un pique-nique si vous ne repassez pas par Lampaul.
Et les enfants dans tout ça ?
Destination pour enfant : Mes filles ont beaucoup aimé leur séjour à Ouessant. Ce qu’elles ont préféré c’est être dans la nature et grimper sur les rochers. Voir les phoques, les agneaux et les nombreux faisans et lapins étaient à chaque fois un moment de contemplation. Bref, une destination pour les enfants qui aiment la nature et les balades.
Age des filles au moment du voyage : 5 et 9 ans
A emporter : De quoi se couvrir car à moins d’être sûr d’avoir un grand soleil la météo change vite et le vent souvent de la partie.
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